Tu attires les regards bien malgré toi, ma jolie Rosa. Dans tes vêtements très colorés, tu empiles les couches d’originalité. A commencer par ton minois, si caractéristiquement doux et rond, qui fait naître sur tous les visages un sourire mi-attendri/mi-désolé que tu sais maintenant bien reconnaître. Car oui, si ton gène magique est indiscernable, ton chromosome en plus lui, est visible aux yeux de tous. Tu es T21 ou Syndrome de Down (certainement le gars dont tu as le plus entendu le nom, sans jamais l’avoir rencontré), les mots changent pour au final décrire la même chose, ce petit « plus » qui justifie ta personnalité si naïve et enfantine au contact du monde.

Pour toi, il y a soit les méchants, soit les gentils, et évidemment que toi et ta famille, vous faîtes partie de ces derniers. Tu connais leur histoire par cœur car tu la réclamais tous les soirs, à la manière d’un conte de fées. « Romeo » ou encore « Papy », tu continues de l’appeler ainsi malgré les générations qui vous séparent, est comme un héros qui a su forger sa propre happy ending et rien que pour ça, Rosa, tu es vraiment très fière d’être son arrière-petite-fille. Tu as aussi conscience de l’influence de ton nom dans la ville, particulièrement dans le coven, c’est excitant de faire partie d’un si grand tout. En plus d’avoir pu faciliter pas mal de choses pour toi aussi, mais n’est-ce pas naturel ? N’est-ce pas normal ? Pour Rosa, les Samson sont les héros de cette histoire.

En dehors de ton côté ingénu, qui prête à sourire, tu es quelqu’un qu’on pourrait qualifier de spontané (c’est ton charme, il paraît). Très bavarde, tu aimes parler de tout et de rien, tu es la pro du small talk et tu sais très bien tenir une conversation à toi toute seule. Tu parles même tellement qu’il t’arrive souvent de divulguer des informations que tu ne devrais pas dire, mais on connaît aussi ton côté mythomane, à exagérer toujours les situations pour mettre en lumière tes proches ou toi. A force de gratter le vernis, on se rend vite compte que tout cela est bien superficiel, on se garde bien de te dire les choses vraiment importantes, alors au final on t’écoute que d’une oreille, en étant toujours un poil admiratif de ton imagination débordante. De plus, tu as une façon très à toi pour exprimer ce qui te déplaît sans filtre, toujours avec beaucoup de manières et des mots trop polis. Te croyant toujours du bon côté, tu penses bien faire à corriger les autres, tu espères en tirer au passage quelques compliments, cela marche parfois. Mais ce n’est pas rare non plus que tu n’y gagnes qu’un regard méprisant ou une remarque déplaisante, ce qui t’énerve beaucoup, toujours.

Parce que tu es sensible, ma pauvre Rosa, c’est ce qu’on dit de toi pour essayer de calmer tes pleurs. La moindre contrariété est la fin de ton monde, et on devine que c’est d’autant plus difficile quand on s’appelle aussi Samson. Le moindre « Non » te laisse figée, impuissante, te fait dire à coup de pieds par terre que c’est « injuste », tout comme tu n’aimes pas perdre, qu’on te critique ou qu’on ne veuille pas t’expliquer quelque chose. Ta tragédie c’est de ne pas comprendre pourquoi on tient tant à te protéger et à te tenir éloignée des affaires magiques et familiales, si tes proches tendent à faire des progrès à force de te connaître et à vouloir te faire plaisir. Il n’est pas rare que tu fasses des crises de colère, à hurler des obscénités qui ne te ressemblent pas et à détester pendant de longues minutes celle ou celui qui aura osé te tenir tête. Ça ne dure jamais longtemps bien-sûr, et cela ne t’aide pas à être davantage prise au sérieux.

Heureusement, tu n’es pas toujours comme ça, on retient surtout de toi ce côté affectueux et romantique. Tu rêves de trouver le grand amour, peut-être pas le prince charmant, mais un copain suffisamment mignon et intelligent à la fois, un sorcier aussi, ce serait mieux. Ainsi, tu ne rates jamais une occasion pour bien t’habiller, te maquiller, tu aimes aussi beaucoup sortir pour faire de nouvelles rencontres. Quand ce n’est pas pour faire du shopping ou aller t’acheter quelques fournitures mignonnes (en vrac : des peluches, des stylos brillants, des badges, de la papeterie pastel…). Tu adores aussi chanter, et si malgré tes dires, tu ne pourras pas décrocher un prix à un concours, on peut reconnaître au moins que tu as une voix mélodieuse et qu’on sent que ça te fait du bien. Le regard des autres te donne confiance en toi et les applaudissements te valorisent au fur et à mesure que tu soulèves ta voix.

Cette attitude aussi ambivalente, tu l’as aussi avec ton familier, ce côté « Je t’aime moi non plus », tu l’as tant voulu et désiré qu’entre toi et Cocoa (ou « Coco ») ça a été le coup de foudre immédiat. Il y a des jours où tu fais tout pour le cajoler et l’aimer, pour lui montrer que tu es une sorcière digne, puis d’autres jours où cela t’agace. Coco est parfois trop distant, a trop mauvais caractère, comme toi tu peux l’être parfois avec lui. Alors tu pleures car c’est « une méchante bête » ou bien tu le bouscules carrément de la main car tu en as marres d’être si gentille avec lui et que lui ne le soit jamais assez avec toi. Tu as du mal à communiquer avec lui, pourtant il faut reconnaître à cet oiseau son côté têtu qui est admirable quand il est en face de quelqu’un comme toi. Vous vous ressemblez dans un sens, à être aussi caractériel, tout en étant aussi très tête en l’air, il en ressort chez lui un côté hargneux qui t’empêche de trop sortir du droit chemin, même si pour cela il doit souvent te pincer la main ou empoigner entre ses serres ton chignon (ce qui n’arrange pas tes coups d’humeur).

Au final, ce familier dont l’arrivé a été si appréhendé par tes proches, est certainement leur meilleur allié. Il fallait au moins ça pour ton côté impatient et maladroit, Cocoa veille comme une ombre sur toi et certainement qu’il doit trouver, quelque part, l’attention qu’il espérait (qu’elle soit positive ou négative venant de toi).

● 1 mètre 52 pour environ 73 kilos, pas bien grande et tout en rondeur ● Plutôt souple, mais fatigue rapidement ● Peau blanche qui crame au soleil ● Grosses lunettes, myope depuis toujours ● Yeux bridés, couleur marron ● Petite tête, avec un visage très arrondi ● Cheveux bruns, mi-long, rarement relâchés ● Petites mains aux doigts courts ● Pieds tout aussi courts, mais trapus ● Vêtements pas toujours adaptés à la saison ● Pense d’abord à être jolie avant d’avoir chaud ou froid ● Sa couleur préférée est le rose, mais le bleu lui va mieux ● Adore se maquiller et le fait quotidiennement ● Tient un agenda de ministre pour s’entretenir physiquement (entre esthéticienne, coiffeuse, manucure…), elle croit à fond au dicton « il faut souffrir pour être belle » ● Par contre, hors de question de faire du sport ● Essaye de mettre des talons, mais elle a peur de tomber ● Se donne des airs pros en portant un petit sac à main de luxe ● On lui donne malgré tout moins de son âge réel.

● Née et a toujours vécu à Revelstoke, n’en est pas moins curieuse du passé de sa famille, rêvant de ces paysages d’Ecosse ou encore des aventures de Roméo en Louisiane, son arrière-arrière-arrière (...) grand-père, le héros de sa vie.

● Sa mère, Hazel Circé Samson (de 4 ans la cadette de Zelda, la directrice  de l’institut des Arts Occultes), s’est mariée à un autre sorcier John Isaac Adams, dont la famille ne pouvait que très difficilement rivaliser, bien moins ancienne et réputée que celle de sa femme. Ce n’est peut-être pas le parfait amour comme on les imagine dans les romans à l’eau de rose, mais ça, Rosa n’a pas besoin de le savoir.

● Tout comme Rosa n’était certainement pas la fille rêvée, l’annonce de sa déficience tombant sur ses parents comme un couperet. Elle fut malgré tout très vite aimée que ça soit par ses parents ou sa famille de manière globale. Ses parents sont après coup reconnaissants de cette « chance », s’enrichissant au fur et à mesure du contact de leur fille.  

● Son arrivé dans leur vie a su d’ailleurs prodigué un souffle nouveau entre Hazel et Zelda qui ne se parlaient plus trop, même si elles n’étaient pas véritablement fâchées. C’est aussi grâce à cette dernière que Rosa a pu malgré tout accéder à une bonne éducation, même si c’était par l’intermédiaire de professeurs particuliers. Atteinte d’une déficience légère, Rosa sait malgré tout lire et écrire, tout doucement à son rythme.

● Cependant, le verdict est clair, Rosa n’aura jamais les capacités cognitives pour devenir une vraie sorcière. Cela a été vivement déconseillé aux parents, de par sa vulnérabilité, cela serait la mettre en danger elle et son entourage. Ainsi, elle est la seule à avoir eu une « initiation » sommaire dans la famille, à la manière des naturalistes : pas de sacrifice, pas d’écriture fait avec son sang. Juste de jolis vêtements, de la musique, les 16 bougies et un Livre des Ombres en cadeau. Sur le moment, ça embêtait beaucoup Rosa, mais la fête était bien donc finalement ça allait.

● Mais ça n’a pas empêché Rosa de se disputer de nouveau avec ses parents. Elle voulait un familier, ses parents non, maman dit qu’elle n’est pas assez responsable pour s’occuper de lui. Rosa veut un familier car tous les sorciers en ont un et qu’elle aime les animaux.

● Finalement, Rosa décida de fuguer, du jour au lendemain. Ce qui déclencha une véritable panique au sein de la famille Samson. Sa disparition ne fut qu’officiellement déclaré le soir, quand Rosa était partie déjà depuis le petit matin. Elle allait fêter ses 20 ans. Une battue se fit dans la forêt de Revelstoke.

● C’est le lendemain de sa disparition, au coucher du soleil, que la famille fut alertée par de bruyant croassements de corbeau. Rosa fut retrouvée, au fond des bois, évanouie, un corbeau installé sur elle. C’était Cocoa, son familier.

● Suite à cet évènement, terriblement traumatisant pour la famille, les parents donnèrent un peu plus de responsabilités à leur fille. Après tout, elle pouvait bien prendre un petit job si elle y tenait tant, la famille Spellman tient justement une pharmacie et une apothicairerie dans le coin. Scarlet a d’ailleurs une bonne relation avec leur fille qui se confie beaucoup à elle, ce qui rassure beaucoup les parents.

● Rosa s’y fit d’ailleurs plus vite que prévu, même si elle y est pour l’instant qu’à mi-temps. On la complimente beaucoup pour sa bonne mémoire visuelle et son relationnel avec les clients.

● Rosa se sent bien dans cette boutique, elle se sent gagnée en autonomie et aime qu’on flatte son caractère acharné au travail. Scarlet et Charles sont d’ailleurs assez gentils pour la laisser piocher dans les invendus, après qu’elle leur ait demandé l’autorisation.

● Mais il se peut bien qu’à force d’être trop à l’aise, ses doigts lui brûlent d’en vouloir toujours plus… C’est une bonne employée après tout et une Samson.

● A ce jour, son talent ne s'est pas encore déclaré.
(Thermokinésie : cette capacité permet de manipuler et de contrôler la température, autant dans un espace donné que sur un objet ou une personne. Il est aussi possible de contrôler sa propre température corporelle, mais ce n’est franchement pas conseillé.)

● Rosa vit actuellement dans un petit appartement au Centre Historique de Revelstoke, c’est de son propre choix qu’elle a décidé de vivre seule ici, cela n’empêche pas de recevoir souvent la visite de voisins ou de membres de sa famille (histoire d’être sûr que tout se passe bien). Elle est une voisine agréable et relativement populaire dans le coin, si on oublie ses tendances à chanter à toute heure et son corbeau qui ne fait pas mieux.