CARACTERE
Miss Woodward, un nom qui résonne aux bouts des lèvres, murmuré dans une rumeur innocente.
On parle de tes yeux un peu vacants ou perçant, de ton sourire placide, douceur sucrée bonbon ou jus citron acide au choix. On parle de ta voix chantante ou glaciale, on parle d’un murmure dans un silence de satin, d’un professeur qui ne lève jamais la voix et pourtant qui suffis, d’une conseillère que hoomans comme sorciers peuvent venir solliciter entre chaque cours. D’un guide discret, veillant à ne pas brusquer même les plus timide.
Envoyer un mail pour une question de cours, passer après les cours sans heure, toujours penchée sur ton bureau entre deux livres.
On parle d’un professeur un peu étrange, jamais pour le spectacle ou la performance, mais plutôt pour le cas particulier, les conseils personnalisés. Un nom posé sur chaque visage, difficultés et accomplissements encrées dans chaque voix.
(félicitation ou réprimande, toujours donner une deuxième chance)
Tu aimes aider, woodward, tu aimes aider à en déborder.
(un peu comme pour te faire pardonner)
Déborde par ton talent, déborde dans une poignée de main après chaque consultation.
Un petit boost, assez petit pour être discret et innocent mais pas assez pour être rien.
(un peu comme pour te rattraper)
Sacrifice d’énergie, rapidement récupérée dans un fauteuil dans lequel tu passe presque tes journées.
1,2,3
Un autre élève toque, bien après l’heure où tu devrais déjà être chez toi, et tu souris, et tu lui dis d’entrer, et tu souris et tu aides inutilement, woodward, un peu comme une obligation, un peu comme un autre métier.
(ce soir-là, tu tires hanged man, inversé, sacrifice inutile)
(et tu souris, et 1,23, un mail à ton nom)
(no rest for the wicked)
Imogen, prénom noyé dans ta fonction, ressortis parfois, d’une pointe agacée, d’un éclat d’animosité, d’une douceur forcée. Trop sucré, trop beau pour être vrai.
Tu te sais comme fantôme dans la foule, et tu aimerais le rester. Rester à l’abris dans l’école, à l’abris dans la stabilité et les limites fixes qui ne dépendent pas de toi, et les règles et les horaires. Sécurité, tu pourras toujours faire passer ton travail en premier. Sécurité tu utilises ça pour t’ancrer, pour te protéger.
(pour te contrôler)
La réalité c’est que tu es impulsive, Imogen. Calme apparent, cachant une tornade de sentiments confus et hésitants. Désordonnés déjà dans ton estomac, ils se perdent dans les battements d’un cœur bien trop rapide et saccadés d’impatience, et se retrouvent étouffés dans la base de ta gorge pour ne jamais ressortir.
Tu ne sais pas parler de tes sentiments, Imogen. Seules les cartes t’apportent décisions et clarté.
(l’ironie ta situation ne t’échappes pas, mais l’ironie n’a jamais remédié à tes problèmes, même si des traces ressortent parfois, piquante de mépris et d’irritation dans une voix normalement si égale.)
Imogen, d’une patience qui n’est réservée qu’à tes élèves, dans les murs de ton bureau cozy, dans les sous-sols et les classes de l’école. Mais tu n’es pas une élève, et en dehors tu n’as que peu de patience pour toi, pour ton indécision. Pour (ton) l’ingratitude
tu t’agaces, tu t’animes et tu fais
(des erreurs)
Des erreurs menant à des situations désagréables, à des relations
(toxiques)
Poison ingéré volontairement, poison doux acide amer (un peu comme toi) que tu laisses serpenter sur toi, un peu comme une part de toi.
(Imogen, tu ne sais pas dire non, tu ne sais jamais dire non)
Poison doux acide amer un moment, avant de devenir piquant
Et tu ne tolère pas le piquant
Une limite imposée pour ta propre santé, une limite tout le temps atteinte et poussée à grand coup de culpabilité, de promesse de changement, d’yeux doux et de faveurs demandées, de larmes et-
(et tu aimerais dire que tu n’es plus sensible à ces tactiques- à ces conneries et à ces batards qui osaient t’appeler Ogen mais plus maintenant, plus maintenant et plus jamais désormais.)
(et peut être tu ne l’es plus, car tu es rancunière, car tu n’oublie jamais le mal qu’on t’as fais)
Parce qu’arrivée là, tu exploses d’une rage froide, assassine, et tu fais mal.
mots coupant plus que trois épées, coupant d’un savoir de l’autre qui t’étais réservé, coupant avec une colère vengeresse pour ceux qui t’ont fait mal
une fois pas deux, limite imposée pour parier une culpabilité que tu refuses de laisser s’ancrer.
(mais probablement tu l’es toujours, un peu, parce que la culpabilité reste, avec elle chaque cadeaux qu’on t’as offert)
Ogen sonne presque faux, comme un murmure et un reproche tout en même temps. Une caresse douce, un sortilège- un philtre d’amour involontaire.
Quand tu aimes, tu aimes vraiment. Passionnément.
Une affection sans pareille et sans raison, un attachement infectieux et incontrôlé. Pas forcément romantique, pas forcément quoique ce soit, mais elle est là, et elle fait de toi quelqu’un qui n’est plus méthodique, professionnelle, et contrôlée. Quelqu’un qui aimes et adores et qui ne cache rien.
(un cœur qui bat d’un sang bouillonnant de hâte et d’espoir et que même the star ne saurait calmer)
On dit souvent que tu as des yeux troublant de leur attention, ou inquiétant avec leur air un peu vide. On dit souvent que ton expression neutre dérange, que tu devrais être plus émotive.
On ne dit rien de tout cela quand tu vois les autres pour de vrai cette fois. Yeux brillant d’intérêt, enchantés. Soudainement tu ne touches pas intentionnellement- ce n’est pas un calcul de combien d’énergie tu peux encore donner aujourd’hui. Quelque chose de plus qu’une personne à aider, qu’un client pour un service donné. Instinctivement, une touche sur l’épaule. Agripper un vêtement.
(une tête dans le creux d’un dos, une main dans les cheveux)
Oh, comme tu aimes le contact quand tu aimes pour de vrai, Ogen. Si cela met mal-à-l’aise parce que pour toi ces contacts sont innocents si on le veut bien et doux et juste comment tu exprimes que tu aimes et apprécies- tu peux te rabattre sur les mots, sur rappeler à quel point des amis sont importants, importants presque maladivement.
Tu es l’amie qui peut être appelée à trois heure du matin alors que les classes reprennent demain, l’amie qui sera toujours prête à un don d’énergie peu importe la raison.
L’amie injuste, amie qui connait tout de quelqu’un sans beaucoup révéler en retour.
Amie injuste, qui va donner des conseils qu’elle ne respecte pas parce qu’elle ne sait juste pas dire non.
Tu aimes à penser qu’avant, c’était différent. Avant, un transfert à sens unique, un don de ta part, un don de ta gentillesse. (de ta culpabilité mal placée, de ton idiotie)
((mais c’est probablement toujours le cas, parce que tu te sais injuste et stupide et tu ne peux toujours pas t’empêcher de te laisser exploiter))
PHYSIQUE
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HISTOIRE
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