CARACTERE
Son prénom provient d’Ecosse, il découle du mot colombe.
Loin de là, Calem revêt un tout autre plumage, noir comme la nuit, brûlé par le soleil. C’est celui du corbeau, qui battant de ses sombres ailes, annonce un changement soudain.
Il est une braise morte, un feu éteint qui pourrait repartir d’un rien : la flamme de la jeunesse, de la révolte.
Il est l’adolescence difficile à laquelle on échappe en désobéissant et en allant fumer en cachette derrière le lycée.
Au final ni réellement blanc ni réellement noir, ses brûlures sont marques de passion plutôt que de haine. S’il tient à vous et à vos idéaux, il devient alors chair à canon dans une guerre métaphorique.
C’est le type que l’on voyait toujours dans les couloirs de l’administration au collège. Un casier judiciaire entamé, une tache d’encre sur un cahier flambant neuf.
Il n’aime pas la société et la société le lui rend bien. Marginal au possible, il essaie de garder une allure ténébreuse pour cacher qu’il est un simple être humain, et de ce fait fragile. Une personne tout à fait ordinaire et imparfaite, qui aime jouer sur son orgueil et sur son look pour impressionner.
Ne vous laissez pas prendre à son jeu. Derrière sa chevelure d’ébène, ses piercings et son maquillage occasionnel se cache quelqu’un de profondément perdu, dépassé par ce qu’il a toujours été, effrayé par ce qu’il se voit devenir.
Il est terrifié par ce qui l’habite, cette noirceur animale qui prend le dessus tous les mois. Depuis quelques années il cherche à la fuir, à essayer de la faire taire. Pauvre âme, rongée par ses démons jusqu’à la moelle.
Outre quelques séances de boxe non-officielles, Calem a recours à des moyens peu légalement recommandables pour soulager son esprit. Notamment le cannabis qui l’aide à se détendre et à lâcher prise. Il ne joue plus la comédie et il se permet d’être lui-même. Une bouffée d’air frais après être resté bien trop longtemps la tête sous l’eau… jusqu’à ce que son organisme ne se débarrasse aussitôt de la drogue.
Mais tout ne s’achète pas. Là est l’ironie de son existence : comme ses ancêtres, il fait des sacrifices pour s’attirer la bonne grâce des dieux. Bétail, chair humaine, rien ne leur importe. C’est eux qui sont aux commandes. Et il est bien connu que les dieux sont profondément cruels.
PHYSIQUE
⛧ Une crinière noire indomptable qui laisse penser qu'il utilise un peu de magie en plus de la laque pour la faire tenir en place.
⛧ Des yeux noisette, perçants et révélateurs. Cernés de fatigue
⛧ Un physique ni trop mince ni trop musclé, entretenu par la marche et de la boxe et alimenté par un régime végétarien qu'il transgresse contre son gré.
⛧ Cartilages, lobes et langue percés, parfois un anneau aimanté entre les narines. Il doit s’y prendre à plusieurs fois s’il veut que ses piercings tiennent.
⛧ Un tatouage d’un crâne de chien entouré de roses sur l’épaule gauche.
⛧ Souvent une cigarette à la bouche si l’odeur de la dernière n’est pas là pour ternir ses cheveux. Toujours une bouteille de parfum dans son sac pour camoufler la pestilence des cendres froides.
⛧ Parfois un trait de liner, un peu d’highlighter. Impossible de lui retirer son vernis à ongle noir, il le refait dès que possible.
⛧ Garde-robe bien à lui, un mélange de rétro et de moderne. Le noir et le rouge en font le plus souvent parti, même si des touches de pourpre ou de rose s’y ajoutent de temps en temps. Il aime beaucoup incorporer des détails colorés sur des tenues plutôt sombres.
Des bottes cloutées aux pieds, été comme hiver.
⛧ Des poumons sacrément résistants pour quelqu'un qui fume autant.
⛧ Une housse de guitare électrique l’accompagne presque tout le temps
⛧ Un corps insensible aux cicatrices dues à son sport. Un métabolisme à l’épreuve de presque tous les dangers.
⛧ Devient un animal svelte tous les vingt-neuf jours environ. À la pleine lune, il revêt un pelage de ténèbres orné de gerbes d’un brun-fauve. Néanmoins, ses yeux luisent d'or.
⛧ Très rarement il est possible de le voir avec des taches de sang au coin des lèvres ou sur les poings. Ce n'est pas le sien.
HISTOIRE
Anecdotes :⛧ Son père, Roan, est Irlandais. Il a beaucoup voyagé dans sa jeunesse et a rencontré sa femme, Nora, lors de vacances à Turin. Il n’est plus reparti du pays.
⛧ Calem a également une soeur plus âgée, Ilaria. C’est une femme transgenre.
⛧ Enfant, il a perdu une dent en grimpant à un arbre, en tentant d'attraper un corbeau.
⛧ Il parle couramment l’Anglais, mais il lui arrive de s’emmêler les pinceaux et d’introduire des mots italiens dans ses phrases.
⛧ Il a tenté de se faire percer le téton droit (avant sa transformation) mais à l'époque la vue de l'aiguille l'a fait tomber dans les pommes. Il n'a jamais retenté ce piercing depuis.
⛧ À vingt-et-un ans il a abandonné ses études en école d'art.
⛧ Il a été mordu par un loup-garou entre novembre et décembre 2015. Lors de sa première transformation, sa chienne Enyo l'a attaqué - il l'a tuée pour se défendre.
19 janvier 2016Chère Nora, en fuite, au bout du monde.
Pourquoi tu ne réponds pas ? Ça fait aujourd’hui douze ans que tu brilles par ton absence. Douze ans que la moindre pensée à ton égard me fait bouillir le sang. Non je ne t’ai pas pardonné. Comment je pourrais le faire ?
Tu as décidé un beau jour que je n’étais pas un assez bon fils. Tu m’as laissé avec
lui.
Depuis que t’es partie de la maison tout a changé. Papa s’est mis à boire. Beaucoup.
Il disait que ça l’aidait à aller mieux.
Bien sûr il mentait. J’ai jamais été un enfant stupide, ou même un enfant tout court. Ce genre de choses je les voyais venir.
J’ai gardé des bleus toute mon adolescence, Ilaria* m’aidait à les cacher avec le peu de fond de teint que tu as laissé avant de partir.
*oui tu as une fille, ilaria, mais ça tu le saurais si tu étais restée (:
Ton fils, moi-même,J’ai commencé à fumer à la sortie du collège. J’avais les poumons en feu à force, mais ça m’aidait beaucoup un temps. Et puis de fil en aiguille, j’ai commencé à consommer de la drogue… Parfois de la
drogue dure parce que je voulais être quelqu’un de cool (spoiler: ça marchait, j’étais le junkie de renommé du lycée).
J’ai fait une overdose à 16 ans. J’ai failli mourir. Bizarrement, papa, ça l’a pas tant affecté que je l’aurais pensé - il était furax, j’ai bien cru que c’était lui qui allait me tuer si la drogue ne le faisait pas.
Maintenant on m’a “guéri”, à ce qui paraît, mais c’est pas grâce aux séances de thérapies de groupe. Et ça me fait peur.
J’ai été mordu, il y a peut-être un mois je ne sais plus. Je sais toujours pas ce que c’était… ça a laissé une putain de marque. Pas sur ma peau, mais “en moi” je sens encore ses dents se plonger dans ma chair. Ça me gratte, ça doit être psychologique.
Le pire ça reste la pleine lune. À chaque fois qu’elle se montre je me sens changer. Je perds le contrôle et je fais du mal aux gens, maman.
“Maman”. C’est marrant.
Après tout, pourquoi continuer à t’en vouloir.
Tu n’as jamais été là.
Ça fait des mois que papa est mort.
Les drogues ne font plus aucun effet.
C'était plus facile quand j’avais encore quelqu’un sur qui rejeter la faute pour mes problèmes…