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 You will regret this... ☼ Ft. Amara

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L. Athena Bottero
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MessageSujet: You will regret this... ☼ Ft. Amara   You will regret this... ☼ Ft. Amara EmptyMer 4 Sep - 17:55

À tous les lecteurs : c'est un peu vulgaire ce post... Désolée, ce n'est pas dans mes habitudes.



You will regret this...
Amara ξ Athena


Odeur. Bonheur. Elle sourit en retirant le museau du livre qu’elle venait d’inspirer avec joie. Elle ne se lasserait jamais de sentir les vieux ouvrages comme les neufs. Elle reposa le livre sur la pile, non celle d’où venait le livre sur une des rares tables des nouveautés, mais sur la pile de ses prochaines lectures. Pile qui commençait à être dangereusement haute. C’était le signe qu’elle en avait assez pour aujourd’hui. Il fallait rester raisonnable - ou du moins essayer - et en garder pour la prochaine fois. Elle souleva la pile de neuf livres de différentes tailles qu’elle sera contre sa poitrine pour ne pas les faire basculer et se dirigea vers la caisse où le vieux propriétaire l’attendait. Il lui sourit, reconnaissant l’habituée et toujours amusée et satisfait qu’elle trouve son bonheur dans sa boutique.

▬ Bonjour de nouveau, jeune Bottero. As-tu tout ce que tu cherchais ?
▬ Oui, merci, monsieur ! Il faut que je m’arrête sinon je ne pourrais pas tout porter jusqu’à la maison…
▬ Haha, tu vas nous revenir bien vite de toute manière… Veux-tu un sac ?
▬ Non, merci : je suis équipée. (Elle sortit un tote bag de son sac en bandoulière avec écrit “Too many books, not enough time”.) C’est plus écologique ! Et je paye en carte, s’il-vous-plaît !

Une fois le paiement achevé et les livres rangés (le sac était plein à craquer), elle dit au revoir aux propriétaires et sortit, un sourire de contentement aux lèvres. Elle regarda une dernière fois la belle devanture de la librairie, lieu qu’elle chérissait le plus au monde, ou du moins à Revelstoke. Et quand elle se retourna, elle fut bousculée ce qui la ramena bien vite à la réalité. Notamment, aux autres personnes dont elle préférait ignorer l’existence.

▬ Regarde devant toi, gamine !

Elle secoua la tête, sonnée. Plus que la bousculade, c’était l’impudence du malotru qui la choquait. Il l’avait même rabaissée alors qu’elle avait tout de même dix-sept ans maintenant, elle était presque une adulte ! Elle sera son tote bag devant elle et alpaga le jeune homme : C’était à vous de faire attention plutôt ! Vu qu’elle n’avait effectivement pas regarder, elle précisa alors qu’il reculait vers elle : Je veux dire : pas besoin de me bousculer pour autant… Elle se racla la gorge pour se donner une contenance.

▬ Tss… T’as un problème avec moi, p’tite ? Elle le regarda dans les yeux, ne cillant pas devant la menace. Il se rapprocha et Athena refusa de reculer. Tu veux la merde, tu vas la trouver, je te préviens ! Athena décida à ce moment qu’elle ne ferait rien pour s’excuser d’une chose dont elle n’était pas coupable. Au contraire : Je ne veux pas “la merde” comme vous dites. Vous pourriez juste vous excusez et on en aura fini là. Elle cherchait donc bien les problèmes… Mais elle était ainsi et le mec devait être surpris de ce genre de réaction à son égard, surtout par une fille menue et de deux têtes de moins.

▬ Je ne m’excuse jamais, la mioche. Fais pas la conne, tu vas le regretter ! On sentait qu’il se contenait mais que ça allait partir sous peu. La meilleure solution aurait été de se barrer dès le départ… mais, plus que du courage, la fierté d’Athena l’en empêchait. Elle compta avec ses doigts, soutenant le tote bag de la main droite uniquement : De une, je ne suis pas une “mioche”. De deux, je suis encore moins une “conne”.  Et de trois, c’est vous qui risquez de le regretter. Il pouffa, presque amusée par la minimoy (qui faisait en réalité 1m65) puis arrêta, ne rigolant plus du tout. Cette fille l’emmerdait et il ne se laissait pas arrêter aussi longtemps par des chieurs.

▬ Casse-toi, la chieuse ! Et se disant il tira le tote bag vers sa gauche, faisant basculer le contenu et le contenant par terre dans un fracas de couvertures et de pages. La jeune Bottero ouvrit les yeux avec un grand choc en voyant ses ouvrages ainsi maltraités. Et elle le déclama d’ailleurs, sans quitter les livres des yeux : On n’abime jamais mes livres. Jamais. Elle s’accroupit pour les ramasser et lâcha, furieuse : Gros abruti finit à la pisse ! Pour rassurer les lecteurs, Athena employait cette expression pour la première (et sûrement dernière) fois, répétant simplement ce qu’elle avait entendu à l’école et n’étant pas une habituée de ce langage… Cela devait se sentir car l’homme la poussa en braillant Mais toi dégage, pauvre conne ! Va sucer ton père au lieu de m’embrouiller !

À peine elle chutait, Athena le fusilla du regard et enclencha son don, plus rapidement que le réflexe qui aurait pu la rattraper avant de se crouter par terre. La douleur fut projetée sur l’autre qui grimaça… tout en tentant de garder une contenance. Elle murmura dans un sourire mauvais Bien fait. mais il l’entendit et cela le mit plus en rogne encore. Il n’était pas du genre patient, encore moins avec les femmes qu’il méprisait donc il se permit une claque en revers sur la joue d’Athena. La force fut telle qu’elle se tourna de l’autre côté, perlant de rouge la commissure de ses lèvres. Mais elle n’avait pas désactivé son talent et c’est lui qui serra les dents, crachant du sang par terre, perdu devant ce qu’il venait de se passer.

Elle n’avait pas bougée hein ? Alors pourquoi il douillait ainsi ? Et pourquoi elle souriait la timbrée aux livres ? La timbrée, si timbrée qu’elle se releva sur les genoux, presque suppliante, au regard brun tentateur et perfide : Allez… allez… Frappe moi encore, pour voir ! Elle pencha légèrement le visage vers la droite : Bah quoi ? T’as peur d’une fillette ? Athena savourait sa revanche, toujours satisfaite de chercher la merde dans son sadisme, toujours parfaite dans son rôle de fausse victime. Assez convaincante du moins pour que le libraire, choqué derrière la vitrine, appelle la gendarmerie, mais trop peureux pour se risquer face au caïd. Surtout que ce dernier frappa de nouveau la jeune Bottero d’un poing à l’oeil. Si la jeune fille s’écroula, l’homme se prit le visage dans les mains, rageant d’autant plus. Connasse ! Je sais pas comment tu fais mais arrête ! Athena exhala dans un rictus : Arrêter de faire du mal ? Mais c’est toi qui commence… Moi je ne réplique même pas. Elle sourit, mauvaise. Elle aurait des marques demain, peut-être même une bonne migraine dans l’heure… Mais elle gagnerait quand même.


PS : @Amara C. Avalon Voilà le premier post, j'espère que ça te conviendra~
Amara C. Avalon
Amara C. Avalon
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MessageSujet: Re: You will regret this... ☼ Ft. Amara   You will regret this... ☼ Ft. Amara EmptyVen 6 Sep - 11:07


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Amara abaissa la vitre, s'y accoudant. Le vent s'engouffra dans ses cheveux et vint lui caresser le visage. Elle poussa alors un soupir éloquent. Elle n'était absolument pas faite pour former quelqu'un, encore mois un jeune aspirant trop enthousiaste, aimant beaucoup trop parler. Mais voilà qu'elle était coincée dans une voiture de service avec un gendarme en apprentissage à qui elle venait de demander, ou plutôt d'ordonner, de faire silence. Elle était certaine que la situation amusait Cooper. Il avait beau lui avoir dit que c'était obligatoire et que cela faisait partie de son rôle de gradé, il n'en demeurait pas moins qu'elle détestait ça. En outre, cet impudent avait eu le culot de sous-entendre que cela améliorait peut-être son sens du relationnel. Lorsqu'il avait prononcer cette phrase, il n'avait même pas pris la peine de dissimuler son sourire moqueur. Une drôle de relation s'était instaurée entre elle et son nouveau supérieur, une relation non dénuée de taquineries plus ou moins évoluées. Il n'empêchait qu'à cet instant précis, elle priait le ciel pour un bon gros homicide où elle serait appelée d'urgence. Malheureusement, cela faisait déjà trois heures qu'elle espérait. En vain, bien sur.

Son jeune collègue l'interpella, la sortant de sa rêverie. Elle s'apprêtait à lui répondre que jamais ô grand jamais il ne devait intervenir dans une réflexion pensive d'un de ses supérieurs, que c'était même une règle essentielle à sa survie au sein des forces de l'ordre, quand il lui parla du dernier appel radio.

« Si c'est encore pour une histoire de voisinage ou de vol de voiture, tu dis qu'on est sur le retour. L'équipe de Hunt est dans le coin.
Non non, c'était le code pour une bagarre sur la voie publique. Près de la librairie, entre une jeune-fille et un homme. Ils en sont venus aux mains. Le central demande à ce qu'on y aille, on est les plus proches.
Ils ? Le rapport de force ne me semble pas équivalent. »

Le jeune gendarme lui adressa un grand sourire, trépignant sur place.

« C'est bon. On y va » maugréa t-elle à demi.

Il ne se fit pas prier pour faire hurler la sirène et pousser un gros coup d’accélérateur.
Elle poussa un autre soupir ; est-ce que tout le monde dans cette ville avait oublié que sa spécialité était les meurtres violents et les disparitions ? Visiblement oui.

Lorsqu'ils arrivèrent sur place, le spectacle atteignait son apogée. Bien entendu, personne pour intervenir alors qu'une femme se faisait frapper. Amara grogna, claqua la portière et se tourna vers son collègue : « C'est l'heure de la pratique, Tyler. » Il s'empressa de la suivre, intimant aux quelques badauds de s'éloigner. Elle arriva derrière l'agresseur, notant au passage le rictus sur le visage de la gamine, lui tapota l'épaule et tandis qu'il se retournait vivement, prêt à porter un coup, elle visa la carotide et le déséquilibra à l'aide d'une bonne vielle balayette, une des actions les plus communes dans les sports de combat. « Ça Tyler, c'est un flagrant délit. » L'homme tomba à genoux, poussa un cri puis un second, lorsqu'elle lui attrapa les bras pour les plaquer contre son dos. « Ça Tyler, c'est une arrestation. » Elle sortit les menottes de sa poche et leur bruit caractéristique résonna quand elle les ferma sur les poignets de l'homme. « Maintenant Tyler, aide cet abruti à se relever, lis lui ses droits et fais moi le plaisir de le boucler à l'arrière de la voiture. » Un « Oui, Caporal ! » se fit largement entendre. Elle esquissa un sourire, sa fierté était contagieuse.

Amara se tourna alors vers la victime. Elle reconnut l'aura si particulière des sorciers, fit mine de ne pas relever et lui tendit la main. Une épaisse chevelure foncée, des yeux chocolats et un air vindicatif. Il n'y avait pas besoin d'être particulièrement observateur ou perspicace pour réaliser que le comportement de cette jeune inconnue tenait plus de la férocité que de la peur. Par instinct, elle évita les mots de réconforts inutiles.

« Ton nom s'il te plaît » lui demande t-elle calmement. « On va t'emmener à l'hôpital » et pour mettre fin à tout refus : « C'est la procédure. On doit s'assurer que tout va bien pour toi. Ensuite, je prendrais ta plainte. » Le ton était sans appel et son regard inquisiteur semblait dire 'merci de bien vouloir t'expliquer, je me doute bien que tout n'est pas normal dans cette histoire'.




Voilà pour moi Amour. C'est pas terrible terrible, mais j'ai choisi de dédramatiser la situation. Le ton sera plus sérieux par la suite. Si le manque de majuscule te manque, je changerais le code. ;)


Dernière édition par Amara C. Avalon le Mar 10 Sep - 12:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: You will regret this... ☼ Ft. Amara   You will regret this... ☼ Ft. Amara EmptyDim 8 Sep - 11:17



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Amara ξ Athena


Sirène. Lointaine, puis de plus en plus proche, et enfin, assourdissante. Athena et son agresseur agressé restaient concentrés l’un sur l’autre, chargeant l’air d'électricité, ignorant la voiture de gendarmerie qui venait de débarquer. Alors qu’un jeune gendarme écartait les quelques spectateurs avides de violence et inutiles devant cette dernière, une jeune femme tout aussi gendarme intervint auprès de l’inconnu. Athena en resta bouche bée, suivant le tapotement d’épaule, le coup dans le cou, et le croche-patte final, sans réagir autrement que facialement. Elle avala sa salive : qu’importe qui était cette femme en uniforme, il ne fallait pas la déranger pendant son service. Elle maîtrisa en quelques mouvements fermes le pseudo-caïd qui avait perdu de sa superbe, ponctuant ses actions d’affirmations à son collègue apparemment en apprentissage.

Qui était cette femme ?

Un caporal apparemment donc pas de la petite bleusaille (si quelqu’un y pouvait encore y croire après ça), qui s’exécutait et ordonnait avec l’aisance de l’autorité naturelle. Athena sortit de sa torpeur alors que l’homme se faisait arrêter et emmener dans la voiture. Elle se releva difficilement, pas du tout prête quand elle avait commencé à se fritter à ce que la chose se termine de cette manière. Pas qu’elle soit déçue que la gendarmerie intervienne (c’était plutôt bon signe dans une ville aux agressions courantes), mais elle pensait s’en sortir seule… Et surtout, une partie d’elle sentait qu’elle avait abusé de la situation, tant par son pouvoir que par sa condition de “victime”. L’homme l’avait vraiment frappée et, si elle n’avait pas eu son talent, elle serait sûrement au sol dans un état déplorable.

Mais ce n’était pas le cas.

Car elle avait son talent et n’était pas une victime classique. Elle avait doublement gagné, tant par son don que par la justice. Et l’homme écopait peut-être d’une double punition injustifiée. Injustifiée, vraiment ? Elle tenta de se raisonner que c’était - encore une fois - totalement légitime qu’on l’arrête. Qu’elle ne devait pas se sentir coupable à chaque fois qu’elle se protégeait avec son don… Mais ne l’avait-elle pas trop cherché ? Et dès le départ, ne savait-elle pas qu’elle serait gagnante dans cette histoire ? Sorcière invincible de par son don ? Elle garda ainsi sa colère visible, sa rage même, car elle sentait, dans toute son hybris, que malgré tous ses doutes : elle avait intimement raison. Et ne regrettait rien.

▬ Ton nom, s’il-te-plaît. Elle venait de l’aider à se relever.
▬ Hum… Leslie Athena Bottero… Mais je…
▬ On va t’emmener à l’hôpital.
▬ Mais je n’ai pas beso…
▬ C’est la procédure, elle la coupa. On doit s'assurer que tout va bien pour toi. Ensuite, je prendrais ta plainte.

Athena voulut répliquer de nouveau mais se rendit compte que c’était vain. Elle souleva son sac où ses livres avaient été de nouveau glissés, puis frotta avec distraction son œil qui changeait de couleur sans que cela soit douloureux. Elle suivit la femme brune au regard flamboyant qui venait de gérer la situation en deux temps, trois mouvements. Elle en imposait et la jeune sorcière aurait bien voulu s’éclipser mais elle avait compris qu’elle ne pourra pas faire plier une caporale de cette trempe. Enfin… ceci étant jugé du peu qu’elle connaissait du GRC, ayant la volonté d’apparaître comme un jeune femme modèle. (En temps normal.)

▬ Je n’ai pas mal, vous savez… Ce ne sont que des égratignures.

Elle tenta une nouvelle fois avant de monter dans la voiture, obéissant au doigt et à l’œil à la caporale. L’homme était plus virulent et agité qu’elle, habitué des flics et ne les supportant pas malgré l’habitude, au contraire. Le trio restant eut droit à son lot d’insultes et de plaintes, soutenant notamment que c’était la gamine la responsable dans cette histoire. La gamine en question fixait la fenêtre et le paysage derrière, tentant d’afficher une contenance alors qu’ils se dirigeaient vers l’hôpital. Le gendarme et l’homme arrêté restèrent dans la voiture et repartirent vers le poste de gendarmerie.

▬ Je me répète… Je veux bien poser une plainte mais n’occupons pas les médecins pour une broutille et quelques bleus.

Elle resta plantée devant le bâtiment, refusant un pas de plus. Elle avait beau tenir à son histoire de victime pour s’en sortir sans punition, elle ne voulait pas qu’un service débordé soit retardé pour quelque chose qui ne lui faisait pas mal. Ce qu’elle ignorait - ou plutôt persistait à écarter - c’était que, même sans douleur ressentie, les coups étaient là. Toujours là. Comme ses cicatrices aux bras.

La douleur est une bonne chose, elle annonce quand ça ne va pas.

Sa mère l’avait pourtant avertie mille fois à ce sujet, mais elle ne prenait pas le temps de faire attention à sa personne. Elle se protégeait, mais juste en surface. Elle niait, mais personne n’était dupe. Et quand bien même elle supprimait la douleur physique, celle psychique restait intacte. Et si les coups s’ajoutaient alors… alors elle ne tiendrait pas longtemps. Il fallait donc l’obliger à se faire soigner. Et il fallait l’obliger à parler. Mais cela, ce n’était pas une mince affaire quand on se retrouvait face à Leslie Athena Bottero, sorcière butée de son état. Mais ce qui changeait la donne, c’était de se retrouver face à une autre sorcière aussi butée : Amara Ciara Avalon.


PS : @Amara C. Avalon Je n'ai pas fait beaucoup avancer le schmilblick pardon...
Amara C. Avalon
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MessageSujet: Re: You will regret this... ☼ Ft. Amara   You will regret this... ☼ Ft. Amara EmptyMar 10 Sep - 12:41


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Par précaution, Amara n'aimait pas vraiment que victime et coupable se retrouve ensemble sur le siège arrière. Mais la situation étant ce qu'elle était, elle pouvait difficilement faire autrement. Pour autant, elle indiqua à Tyler qu'une fois arrivée à l’hôpital, elle se débrouillerait. La perspective de rentrer au poste seul avec sa première arrestation menottée, le rendait encore plus fier qu'un paon. Elle passa néanmoins un appel radio pour expliquer les choses. Une fois ceci fait, elle jeta un coup d’œil au rétroviseur central. Les yeux rivés sur le paysage qui défilait, la jeune-fille se terrait dans le silence. A son exact opposé, l'homme n'avait de cesse de hurler ses récriminations. Au delà du fait que ce qu'il pouvait dire ne l’intéressait absolument pas – il avait été pris sur le fait en plus – elle l'ignora superbement. Cependant, lorsqu'il raconta sa version des faits, elle tiqua. Apparemment, il en avait aussi pris pour son grade. Instinctivement, elle pensa à la magie. C'était d'ailleurs plutôt évident ; lorsqu'ils étaient arrivés sur les lieux, le mana se faisait particulièrement ressentir et l'identité de la jeune-fille était Bottero. Et puis, les sorciers avaient la fâcheuse habitude de se reconnaître entre eux. Jetant de nouveau un bref regard à l'arrière, elle maudit pour la énième fois cette foutue ville et sa proportion à lui gâcher ses journées, les unes après les autres.

Lorsqu'elles furent descendues de la voiture et que Tyler fit vrombir le moteur, la voix de la jeune-fille se fit de nouveau entendre. Amara haussa les sourcils, sans prendre la peine de se retourner.

« C'est la procédure. A vrai dire, c'est même dans la loi» énonça t-elle calmement, se dirigeant vers l'entrée du bâtiment. Elle fit signe à la jeune-fille de la suivre. « J'ai l'air d'une personne qui n'applique pas la loi ? » Question purement rhétorique. Les portes s'ouvrirent. Elle lui indiqua de passer devant elle. « Plus vite ce sera fait, plus vite tu seras libérée de cette contrainte. » Son regard fût équivoque ; 'crois moi, moi aussi, j'ai des choses beaucoup plus intéressantes à faire' semblait dire l'expression de son visage.

Amara s'arrêta devant le bureau de l’accueil. Elle salua l'infirmière et lui présenta son badge. Racontant brièvement ce qui l'amenait ici, on lui indiqua qu'elles pouvaient descendre au service correspondant. Elles prirent alors l’ascenseur.

« On va à l'unité médico-judiciaire. C'est l'endroit où on prend en charge les victimes. » Comme si de rien n'était, elle planta ses yeux sombres dans ceux de l'adolescente. « Parce que c'est bien ce que tu es dans cette histoire, non ? Une victime n'est-ce-pas ? » Elle lui adressa un sourire en coin de circonstance ; Amara se doutait que les choses étaient beaucoup plus compliquées que cela.

Elle ne rajouta rien, quitta l'ascenseur, laissant planer une drôle d'atmosphère. On ne tarda pas à leur indiquer qu'il y aurait une bonne demi-heure d'attente. Elles furent invitées à s’asseoir en attendant. Le flic qu'elle était pris grand soin de laisser le silence s'installer. Elle alla même jusqu'à consulter son portable, comme si de rien n'était. Il fallait laisser les émotions contradictoires et les pensées mariner comme il se devaient. Après dix bonnes minutes, le regard toujours fixé sur un message qu'elle faisait défiler (entre nous, il s'agissait de celui d'un certain Tyler qui lui racontait son retour triomphal au poste dans les moindres détails et il y avait beaucoup détails croyez le), elle reprit la parole.

« Je crois qu'on doit vous l'apprendre à l'école, mais sais-tu que lorsqu'on utilise de la magie dans un endroit, ce même endroit s'en imprègne ? » Là encore, Amara n'eut aucune expression à la prononciation de ce terme si particulier. « C'est comme une odeur, en fait. Il faut être assez expérimenté pour le ressentir, mais le mana, même en infime quantité, laisse toujours une trace dans l'air. » Elle ferma son portable et le rangea dans sa poche. Elle se tourna vers la jeune-fille à ses côtés, plaça son bras sur le dossier de la chaise et comme s'il s'agissait d'une conversion banale, elle enchaîna : « Alors dis-moi, il s'est passé quoi au juste ? ». Ses yeux de nuit se mirent à briller, scrutateurs et perspicaces. « Parce que je sais que l'autre abruti dans la voiture, ce pur spécimen de masculinité limitée et voué à sa propre perte n'est sûrement pas un sorcier ou même juste un être susceptible d'utiliser un minimum d'intelligence, ne peut être responsable de ce que j'ai ressenti là-bas, je pense que ce serait bien que tu m'expliques. Après tout, le temps risque d'être long. » D'un signe nonchalant d'épaule, elle indiqua la porte du cabinet. « Donc ça serait bien, qu'on ait une petite conversation entre filles pas vrai ? »  Elle fit une pause, son ton se faisant plus sévère. « Nous savons bien toutes les deux, que le coven n'est pas prompte à pardonner l'usage de la magie en public, surtout à ton âge. »

Et ça, c'était loin d'être une légende.






Mes excuses pour le temps de réponse. J'allais te répondre dimanche soir comme pour Ariel, mais j'ai trouvé le moyen de ne pas enregistrer mon document. Très malin n'est ce pas ? Surtout lorsqu'on connaît ma patience extrême pas vrai ? ;) Quoiqu'il en soit, ta réponse était parfaite et rp avec toi est toujours un plaisir. Love. ♥


Dernière édition par Amara C. Avalon le Mar 17 Sep - 17:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: You will regret this... ☼ Ft. Amara   You will regret this... ☼ Ft. Amara EmptyVen 13 Sep - 10:53



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Amara ξ Athena


Procédure. Loi. Contrainte. Tout le champ lexical proposé pour décrire ce qu’elle devait faire l’agaçait au plus haut point. Elle n’aimait pas les devoirs. Elle n’aimait pas les règles. Elle n’aimait pas qu’on la force à quoi que ce soit, surtout quand ça l’empêchait de faire ce qu’elle avait droit de faire le reste du temps. Mais pour mériter ses droits, elle ne pouvait échapper aux devoirs. Face à la représentante de la loi, elle finit par céder et entra la première dans l’hôpital. Mais… c’était bien parce qu’elle avait lu le même agacement, la même flegme chez la caporale qu’elle avait cédé. C’était toujours quand elle se reconnaissait dans l’autre (ou bien par amour… pour ses parents surtout) qu’elle cédait. Cependant, elle ne pensait qu’à une chose.

Vivement qu’elle soit libérée.

L’adulte prit cependant les devants à l’accueil pour savoir où se diriger ici. La jeune fille de son côté fronçait le nez et regardait autour d’elle avec une sorte de mépris, qui cachait la gêne. Elle n’aimait pas les hôpitaux. Les odeurs. Les couleurs. Les lumières. Les manières. Tout dans ce service renvoyait au malheur, ou du moins au malaise. Elle se souvenait des visites de ses grands-parents dans ce lieu et cela ne lui rappelait pas de bons souvenirs. Sans aller jusque-là, elle était déjà venu pour elle-même quand elle avait déclenché son don après s’être faite agressée par ses camarades… et revenir dans le même genre de cas réactivait ses souvenirs de primaire : la colère, la détresse, l’incompréhension…

Même si, à présent, elle comprenait pleinement la situation.

On va à l'unité médico-judiciaire. La caporale la sortit de ses pensées et de sa contemplation du sol. Elle releva les yeux : elles étaient entrées dans un ascenseur sans qu’elle le remarque, vu qu’elle suivait docilement, presque par automatisme. Elle acquiesça les dires pour faire signe qu’elle écoutait… même distraitement. C'est l'endroit où on prend en charge les victimes. Elle sentit que ce dernier mot avait une résonance particulière et cela ricocha en elle, relançant sa culpabilité qu’elle pensait écartée. La gendarme reprit et le mot répété fut encore plus difficile à écouter, même à entendre. La jeune sorcière fixa les boutons des étages, lisant même le petit écriteau “En cas d’arrêt de l’appareil…” pour ne pas avoir à faire face. Elle finit par murmurer en retour sans lever les yeux :

▬ Vous pensez que je suis autre chose ?

Malgré tout, elle entendait une victime n'est-ce-pas ? en boucle dans son esprit. Elle tentait de faire taire cette voix insidieuse qui poussait à dire la vérité. Elle voulut relever les yeux pour ajouter autre chose mais se trouva nez à nez avec elle-même, ses yeux bruns fixant le miroir où les mêmes yeux fatigués reflétaient. Elle vit alors le sang séché au coin de sa lèvre, le violet de son oeil mi fermé, les éraflure sur ses mains. Elle se revit dans la même situation un peu moins de dix ans plus tôt… mais dans un pire état. Un petit corps striés de coups qui avait lutté pour marcher seule. Est-ce qu’elle aurait cherché autant l’homme avant ? Est-ce qu’aujourd'hui, elle ne cherchait pas tout simplement à revivre cette expérience traumatisante pour se sentir encore en vie ? Pleinement présente ?

Sans rien ressentir mais souffrant tout de même.

Car ses professeurs de magie lui avaient tous dit : elle ne contrôlait pas son don. Du tout. Non, pas seulement par ce rejet automatique de la douleur sur un tiers. Il aurait été de bon goût de savoir retenir les dégâts quand ce n’était pas nécessaire… au lieu de faire mal à des innocents. Mais également parce qu’elle ne maniait que la douleur dans ce processus, non les dégâts entiers. Une poupée vaudou douée aurait su en sortir indemne de cette situation, sans douleur mais aussi sans blessures. Mais elle en était incapable. Pour le moment du moins. Comme si une partie d’elle continuait à vouloir la passivité alors qu’elle pouvait se révéler sadique dans sa colère. Comme si, même si elle risquait ainsi de mourir, elle ne pouvait s’empêcher de garder pour elle une partie du fardeau qu’elle pouvait céder.

N’était-ce pas la preuve de sa bonté si bien cachée ?

Elle suivit la caporale qui ne disait plus mot, jusqu’à ce qu’elles s’assoient dans une salle d’attente. Attente qui allait s’étirer vu le lieu où elles se trouvaient. Athena se perdait dans ses pensées, tout en jetant de petits regards à la gendarme. Elle sentait bien que c’était une stratégie pour la faire parler ou du moins cogiter… mais elle ne pouvait lutter longtemps, étant naturellement du genre pensive. Elle se demanda si elle pouvait s’enfuir, profitant que l’attention de la brune soit dirigée vers son téléphone. Mais elle abandonna bien vite : elle était sous la garde d’une caporale de compet’ et de plus, elle connaissait déjà son nom (elle saurait la retrouver).

Elle allait devoir céder.

Le silence ayant assez duré, la femme reprit la parole. La femme ? La sorcière plutôt vu son évocation tranquille de la magie et du mana. Athena serra les dents : c’était bien sa veine qu’elle soit tombée sur une gendarme connaisseuse. Et c’était fini pour elle si elle voulait voiler son don dans cette histoire. Abandonnant son portable, la caporale lui faisait face et elle se sentit incapable de quitter ses yeux bruns dans les siens de même teinte. Elle se sentit piégée. Vouée à avouer sans aucun échappatoire. Que ce soit par les paroles sur la magie, celles concernant l’agresseur ou encore, plus fatalement, celles sur le Coven. Même en affichant cela comme une petite conversation entre filles, c’était loin d’être badin. Et subitement, Athena se figura les conséquences de ses actes. Et cela lui fit très peur. Même quand elle s’était faite chopée pour son trafic de potions par Miss Reiss, elle n’avait pas autant flippé.

Là c’était la loi, celle du pays et celle du Conseil.

Elle s’humecta les lèvres avant d’avaler sa salive. Elle déclara forfait intérieurement et réfléchit à toute vitesse à la manière d’aborder les choses pour s’en sortir. Fallait-il jouer cartes sur table dès le début ? Ou diminuer les faits pour ne pas avoir de punition ? Face au regard scrutateur et incisif de la flic, elle sut qu’elle ne pouvait que dire la vérité. Quand bien même elle était victime, elle était aussi agresseuse. Elle devait l’avouer. Même dans ce lieu qui ne lui semblait pas sûr. Elle regarda autour d’elle : les autres patients étaient dans leur magazine, sur leur téléphone ou dans une grande conversation. Bref :  aucune oreille indiscrète. Elle se mit à raconter brièvement, par à coups, de sa voix grave pour une fille et basse :

▬ C’était moi. Enfin, c’était mon talent plutôt. Le Coven sait que je ne le contrôle pas… Elle voulait se prémunir un minimum. Ce que je n’ai en revanche pas contrôlé, c’est mon calme… je l’avoue. Cet homme m’a bousculé, j’ai demandé des excuses et… et… c’est parti en cacahuètes. Alors quand il m’a frappé, j’ai renvoyé la douleur. Normalement, je devrais renvoyer les dégâts mais (elle s’indiqua) je ne sais pas faire. Tant pis pour moi… Je sais que j’aurais dû ignorer cet homme dès le départ… Je sais que même après j’aurais dû prendre sur moi… tenter de ne pas lui faire de mal… Mais… mais… j’étais en colère. Je ne supporte pas que les gens usent de la force avec contentement. Qu’ils soient puissants et usent mal de cette force.

Elle tentait de trouver le bon mot. Elle tentait de convaincre la gendarme de son droit, la suppliant presque du regard de la comprendre : Si ça n’avait pas été moi… si… si je n’avais pas eu ma malédiction (car elle décrivait ainsi son don) je serais allée à l’hosto dans un autre état… et ça n’aurait pas été juste. Oui. C’est cela : je voulais qu’il y ait une justice, un équilibre dans ce duel entre l’agresseur et l’agressée. Qu’il… qu’il comprenne enfin ce que c’est. D’avoir mal. Et de ne pas pouvoir lutter. Son regard s’était de plus en plus agité avec ses mots avant de finir sur ses mains crispées sur ses genoux. Son ton déjà dur mais au volume bas avait encore diminué sur la fin, la vérité amenant la voix du secret, des aveux. Elle en avait trop dit, trop honnête qu’elle était, trop fragile surtout.


PS : @Amara C. Avalon *papat* Ma pauvre, je te plains quand ça arrive ce genre de trucs... Quoi qu'il en soit : la réponse que j'ai lu de toi était parfaite ! J'espère que ça t'ira de mon côté... je suis toujours très narrative (même dans la réplique finale).

Qu'Amara aie un peu pitié de ma 'tite sorcière /o/
Amara C. Avalon
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MessageSujet: Re: You will regret this... ☼ Ft. Amara   You will regret this... ☼ Ft. Amara EmptyMar 17 Sep - 18:08


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Amara contemplait le petit bout de femme qui lui faisait face. Aux premiers abords, celle-ci lui avait semblé particulièrement combative, voir carrément féroce. Elle avait encore en tête le regard brillant et le sourire triomphant de la gamine lorsqu'elle était à terre, face à son agresseur. Cependant, lorsque la jeune Athena se mit à parler, c'est la panique et la vulnérabilité qui prirent le dessus. Son débit de parole était pressé, nerveux, elle tentait de mettre des mots sur les événements, sur la manière dont cela s'était passé. Elle avait beau finir par s'exprimer clairement, elle était profondément mal-à-l'aise. Pince sans rire, Amara se dit qu'elle devrait lui présenter Tyler, qui tout comme elle, débitait à une vitesse ahurissante, mais sur des sujets plus divers les uns que les autres, et mêlait avec un certain talent maladresse et désir viscéral de justice. Après cette petite réflexion, elle s'en retourna aux paroles de la jeune-fille, qu'elle avait tout de même écouté attentivement, malgré ce que pouvait laisser croire la neutralité de son expression.

Ce qu'Amara perçut de suite, c'est que la gamine était en grande souffrance et que pareil don, relevait d'une personnalité complexe. Elle avait toujours pensé que le pouvoir que les sorciers obtenaient en plus de la magie, reflétait bien souvent l'intériorité de chaque mage. Celle d'Athena était vraisemblablement en désordre. Amara avait beau tenir tout ce qui avait attrait à sa nature de sorcière à distance, elle n'en restait pas moins connaisseuse et cela bien malgré elle. Les dégâts que s’infligeaient la gamine n'étaient pas anodins et son mana, perceptible tout autour d'elle, était par moment bien trop instable pour que cela soit juste une simple réaction de choc face à l'agression.

Lorsque la jeune-fille sembla avoir fini de parler, Amara lui tapota maladroitement l'épaule. Elle n'avait jamais été doué avec les démonstrations affectives, encore moins lorsqu'il s'agissait de faire preuve de réconfort.

« Écoute, je comprends ce que tu me dis » commences-tu doucement, désireuse de lui faire comprendre que vous étiez d'accord sur le dernier point qu'elle avait soulevé. « Je comprends ce besoin d'équilibre et de justice. Dans mon métier, je suis confrontée chaque jour aux extrêmes les plus révoltants. » A ces mots, tu repensas à tes propres affaires, aux corps dénudés d'enfants, aux femmes, jeunes comme plus âgées, qui deviennent incapables de supporter le moindre contact, aux larmes dévastatrices des victimes de tous crimes, aux familles qui s'effondrent, à comment il est facile pour certains de prendre la vie et ô combien il est compliqué de punir les responsables comme ce devrait être fait...

Tu plantes tes yeux sombres dans ceux si troublés d'Athéna : « Je sais aussi que la loi du talion ne peut pas tout résoudre. » Amara lui jeta un regard équivoque, signifiant 'crois moi, j'ai de l'expérience dans le domaine'. « Ce que je vais te dire n'a rien de rassurant, mais sache que dans nos sociétés, les rapports de force ne sont jamais équivalents. Les hommes sont bien souvent persuadés d'être au-dessus des femmes. Ça se traduit de différentes façons, mais c'est quelque chose de persistant. Ils oublient que nous portons le monde, à la fois sur nos épaules et dans nos ventres. » Tu étais fermement convaincue par ce que tu disais, mais tu ignorais comment exprimer avec justesse là où tu souhaitais en venir. « Tu as tout à fait le droit de te défendre, le problème c'est la manière dont tu le fais. »Tu te redressas sur ton siège, peu à l'aise à l'idée de jouer l'adulte moralisateur. «Vouloir faire du mal à ceux qui nous en on fait, c'est la chose la plus humaine qui soit. Mais il faut aussi savoir se préserver et si tu prends la décision de rendre les coups à ton tour, tu dois le faire avec beaucoup plus d'intelligence. »

En t'écoutant, tu réalisas que même pour toi, il était difficile de te suivre. Bordel ! Depuis quand étais-tu devenue une figure d'autorité parentale expliquant le bien et le mal à une jeunesse en crise ?! Ce n'est pas parce que tu approchais des 30 ans, que les choses devaient tourner de cette manière là. Jusqu'il y a peu, l'adolescente insoumise et à problème, c'était toi.

Tu te massas la nuque, chassant l'air renfrogné de ton visage. Tu devais quand même ajouter une chose.

« Aucun don n'est une malédiction. C'est peut-être difficile à croire pour toi, mais le pouvoir que l'on reçoit fait écho avec notre cœur, et plus largement encore avec notre mana. »

Tu te penchas vers elle et te permit un geste plus familier, en lui attrapant sa main crispée sur son genoux. Tu intimas à son poignet de faire un tour pour que sa paume soit tournée vers l'intérieur, comme dans l'attente de quelque chose.

« Tu peux choisir entre serrer le poing ou tendre la main pour l’accueillir. » Tu laissas planer un court silence. « Notre don fait partie de nous. En le rejetant, c'est toi que tu rejettes. » Tu lâchas sa main, appuyant de nouveau ton dos au siège, croisant les bras et les jambes, contemplant la porte du cabinet. « De ce que je sais, la souffrance se donne mais elle peut sans doute, se prendre aussi, non ? » Une nouvelle question n'attendant pas de réponse, aussi bien rhétorique que métaphorique d'ailleurs. Ainsi parla l'illégitime Yoda en toi.

Sur un ton plus léger et avec un sourire goguenard, tu poursuivis : « Et pour information, je ne rends aucun compte au coven.»






Ce que j'aime dans ce rp, c'est qu'on va pouvoir aborder des sujets plus complexes, notamment leur rapport réciproque à la magie et ce qui est constitutif de leur personne, de leur façon de voir les choses. J'espère que ça ira pour toi amour. Des baisers.♥


Dernière édition par Amara C. Avalon le Dim 22 Sep - 15:55, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: You will regret this... ☼ Ft. Amara   You will regret this... ☼ Ft. Amara EmptyJeu 19 Sep - 17:13



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Compréhension. Elle était finalement comprise et d’autant plus surprise par ce fait. Elle releva les yeux vers le geste hésitant de la caporale contre son épaule mais ce furent ses paroles qui la captèrent. Toute sa tentative n’était pas vaine et quand bien même ça ne justifiait rien, on l’avait sagement écouté, sans l’interrompre, sans la nier. Plus que cela : la gendarme partageait son besoin d’équilibre et de justice. Malgré elle, Athena acquiesça doucement, se doutant que son métier devait bien l’amener à assister à la décadence banalisée.

Raison pour ne pas devenir flic numéro 24.

Mais Athena n’avait pas attendu d’être flic ou une quelconque représentante de la loi pour exprimer son avis sur la question. Avis et surtout actions dont le monde pouvaient se passer au vu des conséquences. Elle rebaissa immédiatement les yeux de gêne, bouillonnant malgré tout intérieurement, quand la caporale évoqua la loi du talion : elle avait toujours pensé que toute action méritait sa conséquence exacte, dans les victoires comme dans les défaites. Même si au creux de son coeur, elle entendait bien l'inefficacité de l’oeil pour oeil, dent pour dent, elle avait du mal à céder cela consciemment. Quand bien même le regard brun de la gendarme semblait avoir raison. Raison sur l’injustice générale, sur l’injustice des genres notamment.

Raison pour rager d’être née fille numéro 6.

Non pas qu’elle veuille changer de sexe maintenant que la nature avait décidé ainsi, mais elle rêvait tout de même à plus d’égalité et de justice et s’accordait donc certaines actions pour atteindre ses buts. Avec ou sans préméditation. La caporale lui concédait au moins la défense de sa personne… même si elle soulignait la subtilité que nécessitait l’attaque. En trois mots : éviter la bêtise. Car c’est ainsi que l’entendit Athena quand on lui conseilla :  tu dois le faire avec beaucoup plus d'intelligence. Et s’il y avait bien une chose que la jeune sorcière ne supportait que peu si ce n’est pas un bon euphémisme pour dire pas du tout : c’était qu’on critique son cerveau. Elle se crispa et expira de manière rauque, se tendant, prête à répliquer, s’énerver, ne plus rien écouter. Mais elle se contrôla à l’ultime seconde.

Raison pour ne pas se faire punir numéro 18.

Même si la caporale se redressait et que la jeune femme se tendait, il y avait encore l’espoir d’une entente. Alors la seconde accorda à la première le bénéfice du doute et donc de l’attente. Elle ne voulait pas entendre un discours alambiqué et infantilisant sur le bien et le mal mais elle sentait que ses réactions auraient raison d’elle. Et elle ne voulait toujours pas de conséquences néfastes. Que ce soit par la gendarmerie ou par le Coven. À cette pensée, comme télépathiquement, la sorcière dit à la plus jeune son opinion sur sa malédiction. Ou plutôt sur son pouvoir à voir comme un talent, comme le lui répétait également ses professeurs et parents. Elle avait effectivement du mal à croire à ça, surtout qu’elle avait tout sauf de l’intérêt pour son coeur, préférant l’organe intelligent et non sensible. Il aurait été de bon goût de lui expliquer les métaphores et que le déni est mauvais.

Raison pour continuer la conversation numéro 39.

Elle faillit avoir un mouvement de recul quand la caporale lui prit la main, ne supportant pas qu’on la touche et peu habituée de toute manière qu’on tente, exception faite par ses parents. Et par les agresseurs comme le timbré d’il y a une heure. Elle regarda sa main ouverte puis le regard de la gendarme dont l’éloquence contrastait toujours autant à son silence précédent, mais dans les deux cas étaient efficaces et convaincants. La phrase tourna ainsi en boucle dans son esprit : En le rejetant, c'est toi que tu rejettes. Vraiment ? Elle avait toujours voulu distancier ce don d’elle-même, comme ses pensées parasites ou ses colères. Un moyen de s’en protéger, c’était de les nier, de les rejeter. Au risque que ça blesse un tiers… Elle se pensait ainsi en sécurité, indemne en offrant aux autres sa propre souffrance. Quand bien même ce serait celle en surface. Se faisait-elle vraiment du tort à renier son pouvoir ?

Raison pour être intriguée par cette sorcière-caporale numéro 75.

Surtout qu’apparemment, elle n’était pas une fidèle du Coven… Et pas une femme conventionnelle, comme en témoignait tout ce temps qu’elle prenait avec elle, tout ce savoir partagé, et ce sourire final qui contrastait avec la gendarme qui pouvait aisément la punir. Athena eut toutes les difficultés du monde à se redresser et à se détendre. Elle n’y parvint d’ailleurs qu’en surface, se forçant à sourire, s’obligeant à le penser… sans vraiment réussir. Elle ne savait pas comment agir dans cette situation et elle n’était pas assez rassurée par son avenir pour relâcher toutes ses barrières. Certes, elle pouvait conclure que la caporale ne lui voulait aucun mal mais n’était-ce pas une parade de good cop bad cop ? Elle n’était sûre de rien sur ce coup-là et pas assez habituée à l’autorité du GRC pour se faire une idée de l’attitude à adopter. De plus, toutes ses émotions étaient en vrac et elle ne savait laquelle suivre.

Raison pour se calmer et se fier à sa logique numéro 13.

▬ Je n’ai pas voulu faire justice seule, commença-t-elle, tentant de trouver le calme dans la raison et les faits. C’était un hasard. Ce n’est pas dans mes habitudes de dicter aux gens, aux hommes, leurs droits et interdits. Quand bien même elle usait de son don bien trop et trop mal. Quand bien même son honnêteté arrogante faisait bien part de son opinion sans qu’on le réclame. Je ne contrôle pas encore ma... mon pouvoir, je suis en apprentissage, je déborde parfois… guidée par mes émotions… mal guidée par ce coeur si vous dites vrai. Petit soupir, elle était piquée dans son amour propre. Je suis quelqu’un de réfléchi et cela ne devrait plus m’arriver à l’avenir. Ne vous inquiétez pas pour moi… Elle faisait la fière car elle était incapable d’avouer son besoin d’aide. Alors elle tournait autour du pot : J’ai appris seule à contrôler ma capacité et même si ce n’est pas probant, ce n’est pas un souci… même après aujourd’hui, je le pense. C’est trop personnel pour que je me laisse aller en cours… Car je refuserai toujours de céder tous mes dégâts à un tiers. Encore plus pour une futile leçon.

Son regard si fuyant se concentra sur le regard si semblable : Je ne veux blesser personne. Et personne ne le sera. La douleur, si elle me fuit, sera toujours passagère… Une faute de ma part mais j’accepterai les conséquences. Elle n’avait pas réussi à se confier plus personnellement mais elle acceptait la punition si punition il y aurait. Cela lui était venu sans qu’elle le veuille, ses pensées devenant paroles et lui échappant aussi aisément que son don. Elle qui voulait s’en sortir indemne se rendit compte que la caporale avait un effet sur elle et qu’elle ne résisterait pas à dire la vérité. Raison pour ne pas nier le vrai et fuir le faux numéro 42.


PS : @Amara C. Avalon J'ai failli tout effacer et recommencer plus tard... je ne suis pas du tout satisfaite de mon texte. Mais bon... je me dis qu'il faut que je cède à cette inspiration tout de même. Je ne pense pas avoir accédé comme tu le souhaitais à son intériorité, à son rapport à la magie... peut-être au prochain tour ce sera plus clair. Désolée donc...
Amara C. Avalon
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MessageSujet: Re: You will regret this... ☼ Ft. Amara   You will regret this... ☼ Ft. Amara EmptyDim 22 Sep - 16:06


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Tu ne voulais absolument pas jouer ce rôle là ; celui de l'adulte qui en sait beaucoup plus que les jeunes. Tu te souvenais de toi au même âge et tu sais pertinemment que parfois, on peut avoir seize ans et en savoir déjà beaucoup trop. Tu pousses un soupir, fixant la porte toujours fermée du cabinet.

En toute franchise, tu estimais n'avoir rien à transmettre. Tu te serais aussi très bien passée de faire la morale. D'aussi loin que tu t'en souviennes, même dans ta profession, cela ne servait pas à grand chose. S'il existait bien un domaine dans lequel l'humain excellait, c'était bien dans celui de faire des erreurs. Une des rares disciplines,  où l'homme en général, démontrait une constance remarquable. 

Tu jetas un nouveau coup d'œil sur le côté. La jeune-fille, bientôt femme d'ailleurs, avait repris la parole. De ce qui semblait se dégager d'elle, elle paraissait être dotée d'un tempérament de lionne. Mais réalisait elle que plus l'armure que l'on porte est solide plus celle-ci devient lourde ? 

Son discours était cohérent mais la fierté dont elle faisait preuve, assurément mal placée. Cela te faisait penser à ta propre insolence, ce mélange savant d'audace et d'effronterie, qui avait rendue encore plus compliquée, une adolescence déjà tumultueuse.
 
Tu tiquas lorsqu'elle précisa que ça ne se reproduirait plus. 

« C'est faux », dis-tu fermement. « Ça recommencera. Le contexte sera peut-être différent et les raisons encore plus, mais ça arrivera de nouveau. »

La vérité avant le réconfort. C'était nécessaire dans le cas présent. Le ton de ta voix se fit plus doux, plus nuancé. 

« Tu crois vraiment qu'un jour on cessera de te blesser et réciproquement ? On passe notre temps à se prendre des coups. »

Ton regard se reporta une fois encore sur la porte close en face de toi.

« Quant aux autres, même lorsqu'on cherche à les préserver, on finit toujours par les abîmer à notre tour. »

Tu ne pris même pas la peine de dissimuler ton amertume. Cette bonne vieille leçon, tu l'avais apprise il y a longtemps déjà. Tu chassas tout de même de ton esprit le visage de la petite Becker et ses yeux si glaçants dans l'immobilité de la mort. 

« Il n'y a que la douleur physique qui est passagère. » Ta main droite se posa sur ta poitrine. « Celle d'ici, elle peut nous dévaster en un clin d'œil. »

Tu savais qu'elle comprendrait tes propos ; peut-être pas leur essence ou la portée de leur profondeur certes, mais ça ferait quand même écho en elle. 

Vos vécus n'étaient pas similaires et vos souffrances encore moins. Sans arrogance aucune, jamais tu n'avais ressenti la moindre difficulté dans l'exercice de la magie. Tout avait toujours était si naturel, qu'il s'agisse de ton don ou de la sorcellerie en général, ça allait de soi, comme utiliser chacun de tes membres. Cependant, c'est bien là que se situait le problème.
Une aisance pareille, cela dès le plus jeune âge, n'est pas anodin. C'est comme ça que la confiance s'installe et que ce qui s'avère être de la puissance ou des prédispositions, nous dévore de l'intérieur. On veut toujours prouver quelque chose.
A partir de là, le petit démon qui jusqu'ici facilitait les choses, décide de se montrer et pour asseoir son autorité et la nécessité de sa présence, prend les rennes et détruit le fragile équilibre de l'existence. Il n'y a plus de raison ou de sentiment, juste le pouvoir et la sensation enivrante qu'il procure. 

Fermer cette boîte n'avait pas été chose facile. Il t'avait fallu quitter la ville de ton enfance, la maison familiale, tes proches, faire taire ton mana si gourmand et mettre de la distance avec ce coven si peu disposé à comprendre pourquoi tu devais tourner le dos à tout ce qui constituait ta vie. Une vie que tu n'étais même pas certaine d'aimer d'ailleurs. 
Ils pensaient, comme avec d'autres rares chanceux de la même veine que toi, que vous seriez amenés à siéger au sommet et qu'ils pourraient vous façonner, vous faire entrer dans le moule qu'ils jugeraient adéquat à vos personnes. Être un enfant chéri de Satan  est un cadeau et  même si  l'étiquette précise 'attention malédiction qui te perdra fatalement', c'est un présent exceptionnel et on ne crache pas sur celui du maître. 
Une sorcière qui n'utilise pas la magie, n'en n'est pas vraiment une. Alors une sorcière qui y renonce complètement, qui fait fi du pacte et de ses obligations, qui rejette ses frères et ses sœurs sorciers, juste par peur de se laisser emporter et par dégoût d'une communauté, qui se terre dans une existence tout ce qu'il y a de plus banalement humaine, c'est ridicule et ça incite à la résistance. 

Alors non, tu n'étais pas en mesure d'employer les bons mots pour apaiser la jeune Bottero. Tu ne pouvais et ne voulais pas faire semblant de comprendre ses tourments. Ça, ça lui appartenait. Néanmoins, rien ne t'empêchait de lui tendre la main.
 
« Au lieu de le faire seule, tu as déjà pensé à demander de l'aide ? » Tu te mordis la lèvre ; dis comme ça, on avait vraiment l'impression que tu la renvoyais vers ses parents, un psy ou ses professeurs. « Ce que je veux dire, c'est apprendre à utiliser ton don, à le contrôler, d'une manière moins traditionnelle ? » C'était de pire en pire, clairement. « Comme trouver une autre manière d'apprendre, un enseignement différent de ce qu'on te propose à l'école par exemple. Tout ne se résume pas à théorie et pratique, à mon sens. »

Bien. Une chose était certaine, tu restais beaucoup plus à l'aise avec les morts qu'avec les vivants, encore plus avec ceux de moins de vingt ans. C'est à ce moment-là que la porte du cabinet s'ouvrit enfin ; plus qu'une personne avant que ce soit au tour d’Athéna.




Cesse de dire des bêtises, ta réponse était parfaite ! On poste tous sous le coup de l'inspiration, c'est normal que ce ne soit pas linéaire. J'ai moi aussi répondu d'une traite. J'espère que cela te conviendra. Je t'embrasse, amour.


Dernière édition par Amara C. Avalon le Mer 9 Oct - 12:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: You will regret this... ☼ Ft. Amara   You will regret this... ☼ Ft. Amara EmptyMar 1 Oct - 12:03



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Encore. Et encore. Et encore. Toujours la même situation, le même rappel. Les paroles de la caporale trouvèrent écho dans son esprit aux voix déjà présentes de ses parents, de ses professeurs et même de ses amis. Mais qu’importe, elle n’était que déni. Et arrogance. Et absence de prudence. Elle ne voulait, elle ne pouvait s’avouer que cela recommencerait. Comme cela avait toujours recommencé. Et le risque que ça empire planait, glissait, chutait sur elle. Le risque que le pire déjà arrivé soit révélé la rongeait. Comme un acide, les paroles détruisaient peu à peu son coeur de certitudes. Comme un venin, la vérité s'immisçait en elle et il fallait agir vite pour ne pas y succomber.

Mais que faire ?

Le regard brun, où la colère pointait, vrillait dans son reflet sage, chargé d’expériences. La gendarme avait du vécu et plus que ses dires, c’étaient ses yeux qui parlaient. Qui insistaient. Qui savaient. Qui savaient que tôt ou tard, le mal était fait. Aux ennemis comme aux amis. Que personne n’en réchappait. À cette douleur. Insidieuse et maligne du coeur plus que du corps. L’amertume avait un goût de souffre sur la langue d’Amara et Athena le sentait même dans sa propre bouche. Comme si elle captait enfin ce qu’elle avait toujours su. Comme si des vannes s’ouvraient sur un monde d’horreurs déjà connu. Mais nié. Tout simplement refusé. Ces années à fuir ses sens, à fuir le sens, pour annihiler la réalité étaient vaines. Car elle savait déjà et elle devait l’accepter.

Mais comment faire ?

Des larmes risquaient de pointer. La détresse déjà brillait dans son regard d’écorce. D’écorce de saules pleureurs qui ont trop connu l’humidité par le passé et qui rêvaient juste de clarté. Qui souhaitaient juste la lumière de l’espoir impalpable. Son coeur s’était serré quand la gendarme avait posé sa main sur sa poitrine. Depuis, il battait vite, trop vite, trop fort. À en faire mal. Si elle pouvait encore avoir mal. Mais cela, comme ses scarifications, la faisait se sentir en vie. Qu’importe que la douleur ne soit qu’un esprit. On voulait l’aider mais elle refusait de se tourner, de se détourner de cette tombe qu’elle-même creusait depuis des années. Elle était perdue mais craignait de savoir où elle se trouvait à présent. Craignant de voir à quel point elle avait stagné, à quel point elle était tombé. Si bas…. tellement bas. Dans la bassesse de l’âme que toute son arrogance aérienne n’aidait pas.

Mais pourquoi faire ?

Avait-elle encore une chance de s’en sortir ? Avait-elle le droit de s’en sortir ? Ne méritait-elle pas tout ce châtiment ? La culpabilité comme fardeau à rejeter égoïstement tous ces maux ? Toute cette douleur physique avait bien le prix de la douleur psychique… Mais était-ce assez ? Non. Non, elle ne le pensait pas dans le repli de son petit coeur si froid. Plus elle fanfaronnait, plus elle s’attristait. À bas les masques, Leslie : quitte ton puits de déni. Et ouvre-toi au monde qui te fait si peur, qui te fait horreur. Car il y a du bon en tout. Même en toi. Alors accepte la main tendue, même avec maladresse, car cette dernière pourrait te sauver de ton attitude vengeresse. Il faut juste que tu l’acceptes, même si cela se fait dans la tristesse, dans la colère, dans le vertige de tes émotions contraires.

Mais quand faire ?

C’était le moment d’agir. Ce genre d’occasions n’arrivaient pas tous les jours. J’ai besoin d’aide. L’aveu avait le goût salé des larmes qui refusaient de couler. L’aveu avait le goût de plomb de ceux qui trop longtemps se taisaient. Mais je ne sais… je ne sais rien… je n’ai jamais su d’ailleurs… demander de l’aide. J’ai toujours agi seule. Car si je me trompe, je n’en veux qu’à moi-même. Petit reniflement. Le rhume dirons-nous. Car je préfère être coupable d’erreurs, que coupable d’horreurs. Mon don fait partie de ceux qui font mal… très mal. Je ne veux pas être la cause de tout cela. Je ne veux plus. Elle avait murmuré mais c’est avec fermeté qu’elle finit : J’avais abandonné l’apprentissage, la pratique comme la théorie. J’ai cru être perdue à jamais. Mais si vous avez la solution, je vous écouterai. Et elle ne mentait pas. Elle ne mentait plus. La porte s’ouvrit : c’était à son tour.


PS : @Amara C. Avalon C'était du vrai freestyle cette fois... Amour sur toi châton ♥
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MessageSujet: Re: You will regret this... ☼ Ft. Amara   You will regret this... ☼ Ft. Amara EmptyMer 9 Oct - 12:25


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★ feat. L. Athena Bottero



Athéna semblait déchirée ; l'agitation du combat qui avait lieu en elle se dessinait sur son visage. Ses traits étaient tordus dans la souffrance. Pour autant, aucune larme ne dévalait en cascade sur ses joues pâles. Ses yeux restaient secs et son cœur lourd. Elle était en proie avec ses démons, se tortillant sur sa chaise, de plus en plus mal-à- l'aise. La jeune-fille renifla et le son de sa voix ne fut plus qu'un murmure.

Amara l'avait secoué volontairement certes, mais elle ne pensait pas l'avoir autant poussé dans ses retranchements. Ce fût à son tour de se sentir embarrassée lorsqu'elle entendit clairement l'appel à l'aide. Il fallait toujours qu'elle s'implique trop, quitte à se mêler des affaires des autres et ainsi se retrouver dans ce genre de situation. Elle se mit même une grosse claque mentale quand elle réalisa qu’Athéna pensait qu'elle avait peut-être la solution. Honnêtement, Amara ne pensait pas avoir autant de pouvoir.

Son ton devint plus assuré au fur et à mesure qu'elle parlait. Elle assumait sa vulnérabilité, l'exposant comme une blessure ouverte. C'était un grand pas en avant, notamment en ayant eu un aperçu de la personnalité obstinée et fière de la gamine. C'était maintenant elle qui attendait une réponse. Elle s'était ouverte et confiée et Amara n’ignorait pas qui lui fallait un retour ; le silence serait comme comme lui tourner le dos et marquerait la fin de sa confiance en elle et en les autres.

« C'est tout à ton honneur de reconnaître que tu as besoin d'aide » commença t-elle, prenant soin de choisir ses mots. « Je n'ai pas de solution toute faite à te proposer, encore moins un remède miracle » reconnut-elle doucement.

Le plus souvent, lorsqu'on faisait appel à elle, le mal était déjà fait. Soit la personne était morte ou gravement blessée, soit elle avait tout bonnement disparu. Amara travaillait dans le drame et agissait lorsque celui-ci avait déjà eu lieu ; jamais elle ne cherchait à le prévenir. En outre, elle ne se sentait pas apte à enseigner quoique ce soit. Elle avait toujours utilisé la magie et son don avec facilité, ça lui venait naturellement, même trop, et c'était bien cela le problème. La seule chose qu'elle avait acquise avec de l’entraînement, c'était le contrôle. Le contrôle d'elle-même, du mana, de son intériorité. Mais c'était choisir une vie de contrainte, où la rigidité et la méfiance prenaient le pas sur tout le reste. Le contrôle permanent c'est de faire de la vie une entrave et du simple fait de vivre, une servitude. Amara ne voulait léguer ça à personne, pas plus que la grande solitude que cela impliquait. A trop se brider, on se meurt de l'intérieur.

Elle passa une main dans ses cheveux, indécise et pourtant sûre d'elle aussi. « Je ne suis pas un de tes professeurs, je ne pense pas avoir les outils pour t'aider comme tu le voudrais. »

Elle se mordit la lèvre, dissimulant volontairement une solution dangereuse : il existait bien des sorts assez puissants pour diminuer l'impact d'un don, voir même l'annuler, mais cela demandait de faire appel à une magie maléfique et surtout, les conséquences étaient dévastatrice. Le pouvoir que l'on reçoit nous reflète autant qu'il nous complète ; lorsque celui-ci nous est retiré, c'est comme perdre un membre ou l'un de nos cinq sens. On en ressort pas indemne. Même si lorsqu'elle utilisait son mana, Amara brisait l'équilibre avec facilité et une forme de délectation qu'elle craignait autant qu'elle chérissait, elle restait peu désireuse d'ouvrir la boite en grand. L'affaire Becker avait déjà fait assez de dégâts comme ça en faisant sauter le verrou. Le fait même de penser à ce genre de solution radicale et contestée, témoignait du fait qu'en tant que sorcière, elle était passablement dangereuse et instable.

Elle se reprit, fixant de nouveau la porte fermée du cabinet, réfléchissant à voix haute.

« Il me semble que ton talent est censé t'immuniser contre toute attaque physique non ? C'est normal que cet effet soit contrebalancé par une souffrance autre, psychique dans ton cas. Je doute fort qu'on puisse inverser le processus de façon concrète : si la nature a décidé que tu pouvais transmettre la douleur, est ce qu'il te serait possible de la faire disparaître ? Mais dans ce cas, ça s'apparenterait plus à de la guérison et là, c'est ton pouvoir en lui-même qui change. » Tu t'adressais surtout à toi-même et à tes connaissances sur les dons des sorciers. « La question est : qu'est ce qui rendrait les choses plus facile pour toi ? » Tu passas la main dans tes cheveux, les ramenant en arrière. « Améliorer ton endurance à la douleur en te renforçant physiquement et psychologiquement pourrait y contribuer, c'est certain. Tu pourrais aussi utiliser la magie pour t'apaiser, en tout cas dans un premier temps. Il y a aussi la notion d'intensité de la douleur dans tout ça, il est possible que tu puisses contrôler les dégâts que tu infliges. Ou carrément renoncer à ton pouvoir. » Tu te tournas finalement vers elle, réalisant que la première question à se poser, n'était peut-être pas celle que tu pensais : « Mais au fait, toi, qu'est ce que tu veux ? Apprendre à l'utiliser ou justement à ne pas l’utiliser ? »

Tu te penchas de nouveau vers elle, inquisitrice. « Parce que dans les deux cas, tu ne pourras pas te permettre de t'effondrer ou d'abandonner. » Ton regard se durcit et le ton de ta voix devint très froid. « Sans vouloir te vexer, tu me sembles prédisposée à choisir la facilité. » Tu faisais ici référence à sa façon de penser mais aussi à sa manière de considérer le problème. Sa fierté était jusqu'à lors mal placée et sa volonté d'en découvre bien trop fragile, il serait donc intéressant de connaître sa réponse.

Si elle souhaitait faire de toi son mentor, autant qu'elle sache tout de suite à qui elle avait affaire.




@L. Athena Bottero : La reprise fut plus difficile que je le pensais, en fait. C'est pas terrible terrible. Néanmoins, j'espère que ça te conviendra et que tu n'en voudras pas trop au manque de douceur d'Amara. ;)


Dernière édition par Amara C. Avalon le Sam 2 Nov - 15:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: You will regret this... ☼ Ft. Amara   You will regret this... ☼ Ft. Amara EmptyMer 30 Oct - 19:22



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Amara ξ Athena


Miracle. Cela n’existait pas, si ce n’est dans les livres qu’elle chérissait tant. La caporale, qu’importe sa stature, son charisme, son aura… ne pouvait pas lui apporter le remède magique à ses problèmes. Car elle avait beau grandir dans un monde de sorciers, c’était la réalité qui frappait fort sans secours. Elle n’était pas sa professeure, encore moins sa sauveuse. Mais elle tentait, juste cela : elle tentait de l’aider quoi qu’il en soit. En prenant le temps. En parlant. En se questionnant. Et rien que pour cette tentative, Athena la remerciait.

Immunisée.

Il était effectivement énoncé dans les livres sur les talents des sorciers que celui de poupée vaudou prémunissait son utilisateur, renvoyant les dégâts contre lui-même à un tiers. Comme en alchimie, il y avait un équilibre des forces et même un renvoi-dégâts supposait un retour sur le sorcier, ou dans ce cas-là sur la sorcière. De physique, le mal devenait psychique : un fardeau à porter mentalement et composé principalement de culpabilité. Elle ne pouvait pas faire disparaître cette douleur entièrement, chez un tiers comme chez elle-même. Elle n’avait pas guérison. La question est : qu'est ce qui rendrait les choses plus facile pour toi ?

Être immunisée.

La caporale lui exposa diverses manières de se protéger qui lui venaient en tête : en se renforçant corps et esprit, en s’apaisant magiquement, en gérant l’intensité, en renonçant. Renoncer ? C’était donc possible pour un talent devenu réflexe ? Elle en doutait fortement… Mais au fait, toi, qu'est ce que tu veux ? Apprendre à l'utiliser ou justement à ne pas l’utiliser ? Elle fixait le sol, indécise. Elle ne voulait plus l’utiliser mais elle savait, inconsciemment, profondément, qu’elle devait apprendre à vivre avec au lieu de se refuser cette partie d’elle-même. Elle releva les yeux, décidée. Non, elle n’abandonnerait pas. Non, elle ne s’éffondrait pas. Elle sera les dents quand la gendarme finit par une critique aussi polaire que la météo était chaude. Elle se retint de justesse d’afficher sa fierté et de partir tout bonnement, refusant qu’on la tacle sur une tare qu’elle ignorait avoir. Elle se concentra finalement sur la seule vérité qui tournait dans son esprit.

Elle voulait être immunisée.

▬ Je ne choisis pas la facilité. Je suis prête à faire des efforts, tous les efforts, pour atteindre mes objectifs. J’aime l’excellence et mon talent incontrôlé m’empêche d’avancer… Alors je me battrais pour réussir. En m’entraînant. En me renforçant. En étudiant. Je paye déjà un tribut, je peux supporter d’en payer d’autres jusqu’à ce que je progresse. Jusqu’à ce que je sois pleinement immunisée comme ce que mon talent est censé m’apporter. Machinalement, elle avait attaché ses cheveux avec un large élastique qu’elle tenait à son poignet. C’était comme retrousser ses manches : une preuve qu’elle se mettait au travail. Elle regarda dans les yeux la caporale : Je crois que c’est mon tour mais je ne me défilerai pas. J'apprendrais à utiliser ce don.

Sur ce, elle se leva, prit ses affaires et entra dans le bureau du médecin sans attendre l’aval de son aînée. Elle affichait cet air décidé qui tranchait parmi les victimes qui l’entouraient. Elle ne craignait rien malgré ses blessures. Car, quoi qu’il se passe, elle se sentait déjà protégée par son don. Immunisée.


PS : @Amara C. Avalon Désolée du retard du coup ! J'espère m'être assez remise dans le bain et que c'était cohérent par rapport à ton post. Je ne sais pas trop où ça va aller par contre avec le passage avec le doc. A moins de témoigner de ces maux sans la douleur.
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MessageSujet: Re: You will regret this... ☼ Ft. Amara   You will regret this... ☼ Ft. Amara EmptySam 2 Nov - 15:59


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Amara avait gardé le silence tout au long qu'avait duré la réflexion d’Athéna. Ce n'était pas à elle de fournir les réponses. Elle pouvait l'orienter, lui montrer les différents chemins qui s'ouvraient à elle, mais elle ne devait pas choisir à sa place. Peut-être, d'ailleurs, en avait elle déjà assez fait ? Après tout, il y avait de forte chance pour qu'elle ait fragilisé ce qui était déjà bancal. Elle resta donc silencieuse, observant du coin d’œil les diverses émotions qui passaient sur le visage de la jeune-fille.

Son portable vibra alors ; on lui envoyait une voiture pour ramener l'étudiante chez elle après sa visite médicale. Cette réactivité était plus qu'appréciable. Dans la foulée, elle reçut un mail, contenant un compte rendu et un dossier à propos d'une nouvelle affaire. L'expéditeur était Cooper en personne. La fin du message l'invitait à se rendre à la morgue de l’hôpital, où l'attendait déjà un corps et un médecin légiste impatients de lui parler. Sa réponse fût aussi immédiate que concise : 'Bien reçu. Je m'en charge'. Elle finit par ranger son cellulaire, revenant à la personne qui la préoccupait là tout de suite.

Amara s'était juste désintéressée un bref moment d’Athéna, mais cette-dernière semblait avoir repris du poil de la bête. Elle avait relevé ses cheveux comme prête à en découdre. Ses yeux témoignaient d'une lueur déterminée et les traits de son visage s'étaient étonnement apaisés. Avait-elle seulement conscience de sa propre force intérieure ? Peu de personnes possédaient cette capacité à se remette debout après avoir été durement plaqué au sol. C'était tout à son honneur.

Sa dernière tirade fit son effet. Elle exploitait désormais sa férocité à bon escient. C'était plus que prometteur même si elle continuait de penser qu'elle devait obligatoirement payer pour quelque chose. Sa réconciliation avec son don allait prendre du temps mais elle paraissait disposée à l'accepter. C'était un grand pas en avant. Ne restait que cette manière de penser sacrificielle et fataliste a changer. Pour autant, la sorcière et la femme qu'elle était ne doutait pas de sa réussite.

La jeune-fille vrilla son regard au sien, désireuse d'appuyer ses propos par une démonstration physique. Elle ne laissa pas le temps à Amara de répliquer et pénétra dans le cabinet sans autre forme de procès. La porte se referma sur cette sortie un brin théâtrale. La caporale siffla d'amusement, riant avec légèreté.

« Sacré tempérament ! »

Après quelques instants passés à s’amuser de la situation, l'enquêtrice se leva et retourna à l’accueil du service. Là-bas, elle indiqua à l'hôtesse qui elle était et qui elle avait accompagné. Elle ajouta qu'il faudrait raccompagner Athéna jusqu'à la voiture de service qui l'attendait dehors pour la ramener chez elle. Son interlocutrice hocha la tête, connaissant la marche à suivre. Enfin, Amara lui tendit sa carte de visite qu'elle lui demanda de donner à l''étudiante dès que celle-ci sortirait du cabinet. Puis, ce fut à elle de se retirer. Elle quitta le service médico-légal par les portes battantes tout en adressant de dos un signe de main d’au-revoir comme si Athéna pouvait la voir.

Elles se reverraient bientôt.
En attendant, on l'attendait impatiemment à la morgue.
Qui a dit déjà que les morts avaient tout le temps du monde ?




@L. Athena Bottero : C'était parfait beauté, comme toujours d'ailleurs. Comme convenu, voilà ma dernière réponse. En tout cas pour cette première partie. (;
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