Casus belli | Amara

“Rapplique rapide, place du marché.
J’ai un truc pour toi.
Bises”

Le message que Lazar avait expédié se résumait à ça. Il fut entièrement tapé à une main sur son smartphone noir, avec une coque mate intégralement de la même couleur, à l'exception d’un aigle bicéphale, qui bien que noir également, était pour sa part verni et luisant.

18:17 - Place du marché.

Installé sur un banc, sa longue silhouette noire en dominant le dossier, il portait sur la foule peu dense un regard dissimulé par des lunettes de soleil. Pas que la saison l’exigeait, l’air était après tout vif et automnal, mais par habitude. Il avait une veste en cuir passée sur un tee shirt gris uni, l’ensemble étant complété par un pantalon sombre un peu large sur lui qui s’enfonçait dans des rangers aux lacets noués autour des chevilles.

Impossible de voir qu’il était préoccupé. De toute façon qui faisait attention à lui, a cette heure où certains sortaient du travail, d’autres faisaient leurs courses, d’autres encore préparaient leur soirée.
Personne.

Personne ne faisait attention a Lazar Vuković, qui était aussi invisible qu’on pouvait l’être quand finalement on avait même pas réussi à se retrouver soi même. Enfin, Amara, elle, serait obligée de venir pour lui et de régler ses soucis, elle lui devait bien ça après tout. Lui même l’avait sorti de la galère y’a pas si longtemps. Puis ils avaient pas mal discuté après ça, autour d’un café, tout les deux morts de fatigue, une fois l’affaire close. Et si il ne connaissait rien a la police, le domaine de la protection civile lui parlait.

Mais bon après tout ça, ils s’étaient vus trop rarement. Selon ses critères, elle était jolie, un peu du genre femme difficile, mais jolie. Il avait pas poussé plus loin sur cette voie non plus, avec le travail et le reste. D’ailleurs il venait à peine de terminer sa journée au Corneille’s. Ca avait été fatiguant de travailler toute la journée avec son problème en tête, sans pouvoir rien laisser voir. Sans pouvoir porter ses lunettes de soleil en permanence.

Bref. Il attendait la réponse de l'intéressée. Il se sentait bouillonnant et impatient, il n’avait pas envie d’attendre. Son pied tapotait nerveusement le sol. Les odeurs et les sons des gens autour devenaient prégnants, puisqu’il n’avait rien d’autre sur quoi se concentrer. Les odeurs de nourriture. Tout a coup il avait faim, cette faim toute animale, tirée par les fumets du marché. Il savait que si il se déplaçait quelques étals plus loin, il verrait un boucher, exposant une devanture riche.

Mais ça ne se ferait pas, même en achetant de sa viande, de mordre ainsi dedans en pleine rue. Puis même à ses papilles humaines, la viande crue pouvait être plus difficile à apprécier.

Il contraint donc son corps, par un acte de volonté, a se tenir en place. En échange il fit craquer les vertèbres de son cou. Les transformations affectaient parfois son corps au point qu’il endure courbatures et autres blocages. Pour cela il se faisait masser quand il le pouvait.

Bon. Penser a autre chose.
Ses doigts tapaient a un petit rythme le dossier du banc.
Amara, Amara. Son visage de jeune fille et son sale caractère. Caporal Amara. C’était drôle d’y penser. Comment un petit bout de demoiselle comme ça pouvait être caporal ? Absurde, presque. Et pourtant aurait il joué les chiens flics pour quelqu’un d’autre ? Certainement pas. L’ironie de la situation lui tira un rire silencieux. Lui, Lazar, le grand méchant loup, maté par une poupée qui sait se battre, ça tenait du comique.

Bah, il était faible pour ça, les femmes.
D’ailleurs qu’est ce qu’elle tardait ! Il se sentait comme un paquet de nerfs. Ce fut sur ça que le vent lui porta sa fragrance. Celle ci avait un petit côté terreux. Il regarda dans la direction d’ou venait l’odeur. Elle était la, toute de boucles brunes. Ainsi qu’elle le rejoignait, il se fendit de ce sourire plein d’assurance, qu’il lui offrit a la pointe de ses lèvres fines.

“Alors, tu t’es perdue en chemin ? Pourtant c’est pas si grand Revelstoke”

C’était surtout lui qui était un monceau d’impatience.

“Une muselière ? J’ignorais que tu avais ce genre de fétichisme”

Répliqua t’il du tac au tac, sur un ton libidineux à outrance. Il s’amuserait de la voir outrée. Jouer sur ce registre l’avait toujours amusé bien qu’il ne pensait pas vraiment ce qu’il disait. Il se donnait de airs.
De ce qu’il avait sans doute été, en réalité, pour être tout à fait honnête avec lui même.

Elle s’assit. Il n’avait même pas besoin de tourner la tête vers elle pour deviner qu’elle était extrêmement proche, tellement qu’en tendant les doigts il pourrait l’effleurer. Son odeur était forte. Un petit peu de sueur, ses vêtement impeccablement propres, des résidus de ce qu’elle avait manipulé de ses doigts au cours de la journée, un peu de graisse d’une quelconque nourriture, puis au dessus de tout, l’odeur de sa peau, son odeur de femme humaine qu’aucun parfum ne dissimulait assez habilement. Et cette petite touche terreuse qu’il ne s’expliquait pas, mais qui faisait partie d’elle entièrement.

Vu qu’elle était la, il maintenant son calme, son impulsivité ne s’agitait plus sous le carcan de sa volonté.

“Si c’était que ça. C’est plutôt le contraire, je suis tombé sur un os, plutôt coriace même”. Les blagues de canidés ne le dérangeaient pas, il était le premier a nourrir le stéréotype.

Pour la réplique suivante, il s’accorda un haussement de sourcils. “Encore ? C’est déja devenue une habitude que je dégotte des morts ?”. Il laissa de coté sa désinvolture habituelle, après cette tirade. Puis, il tourna sa tête vers elle pour enfin la regarder en face. Derrière les verres opaques, elle ne pouvait pas voir ses yeux étrécis par l'appréhension.

“On a effectivement un cadavre sur les bras. Un type, un sorcier, a été retrouvé mort sur le territoire de la meute, avec des traces de morsure, genre a demi mangé. Typique d’une attaque de loup garous. Mais ni moi, ni aucun des types de la meute n’a fait ça, je peux me porter garant. Ca fait depuis l’avant veille qu’on l’a vu et heureusement que j’étais de sortie ce soir la”

Lazar lâcha un soupir bien senti.

“Je vais te montrer. Je ne sais pas a quel Coven il appartient mais je ne veux pas risquer de me mettre mal avec le cercle de Sel. Et je sais que toi t’en as rien a foutre des histoires de cercles. “

Ca commençait a le démanger de sortir une cigarette pour se détendre. Il sentait les charmantes promesses de son addiction glisser leurs douces paroles a son oreille.

“On a déjà vu des guerres pour moins que ça”. Il ponctua sa tirade d’un rire de hyène, sans aucune joie. C’était même un peu hystérique. Il rangea une main dans une poche.

“Quand tu veux, on va voir ça. Je t’avoue que j’ai hâte qu’on plie ça et que ce soit vite du passé. Mais je te laisse donner le rythme. C’est toi le flic”. Le serbe finit par répondre a l’appel de la nicotine et se caler une cigarette dans le bec. Sa dernière addiction. Il l’alluma d’un geste rodé par l’habitude, avec un briquet a clapet en fer. Ensuite, il expira une longue gerbe de fumée qui alla concurrencer les nuages.

Il savait que la sorcière réagirait sans trop attendre. Ca il aimait et il respectait. L’efficacité. Ils avaient sans doute commis quelques maladresses avec le cadavre, du genre le déplacer sans gants. Bref, de toute façon il n’avait très sans doute pas été assassiné à l’endroit ou il avait été trouvé. L’absence d’odeur, ou de piste olfactive était marquante. Il nota mentalement de le préciser lors de l’enquête...

Lazar fumait. Il laissait Amara penser tandis qu’il se complaisait dans la douce sensation que provoquait la satisfaction de son addiction. Il la laissait dérouler le tapis de sa réflexion en entier avant de la reprendre utilement. Sans fierté, au simple profit du déroulement de l'enquête. L’intelligence latente qui se dissimulait sous son cabotinage et sa fatuité factice déroulait ses rouages.

“Les sorciers ne sont pas systématiquement plus forts que les loups. Ca peut être le cas, mais ça dépend du contexte et des opposants. Je sais de quoi je parle. Maintenant rien ne dit que le meurtrier soit effectivement un loup garou. Je disais que ça ressemble. Et même si c’était un loup, rien ne dit qu’il ne l’aurait pas fait délibérément.”

Il se leva a sa suite pour aller au parking. Plutôt droit, la démarche sure. La capo se mit a lui balancer ce genre de petites piques qu’ils s’échangeaient volontiers, mais il essuya l’escarmouche d’un revers de phrase. Elle prenait la confiance cette petite.

”Tu crois vraiment que je serais venu sans ma bécane ? Ma beauté m’attend au parking” Il fit tourner ses clefs autour de son index ”Prend pas tes rêves pour des réalités.” Il alla flatter la carrosserie d’une Harley Davidson qui ne jurait pas avec son attitude et ses vêtements. Une Sportser qui avait dû lui coûter vraiment cher. Il l’enfourcha, sans faire attention, semblait il, au bolide de sa comparse.

Le serbe éteignit sa cigarette et la rangea. Il prit quelques secondes pour ajuster son casque. Le moteur ronfla. ”Tu me suis, et essaye de ne pas traîner en route cette fois. Ca va pas être pratique si on se perd de vue”

Les sons de la route pouvaient être forts pour une ouïe comme la sienne, mais son casque insonorisait en bonne partie tout les bruits nuisibles. La route était semi dégagée jusqu'à la lisière de la forêt. Sans emprunter la voie qui menait au parking qu’empruntaient les randonneurs, il gara sa moto sur un bas côté, en lisière des bois. Il y avait la une barrière, à laquelle il riva l’antivol. Sans le dire il s’était assuré le long du trajet qu’Amara suivait.

Pied a terre.
Il s’emplit de l’air et des odeurs provenant des bois.
Et il commença a marcher sans un mot vers un endroit ou la barrière cédait place a une rangée d’arbre. Toujours muet, il avança encore, aux aguets, attentif. Les traces olfactives, apposées a l’urine délimitaient le territoire de la meute. Il avança encore.

Il y’a plusieures années, il avait appris que les humains et sorciers, aux sens atrophiés, étaient sourds a la symphonie de vie qui émanait de la foret. Tant olfactivement, qu’auditivement, que tactilement, que visuellement, que gustativement. La foret était complète et riche. Il était déférent comme un religieux dans une cathédrale. C’était ici qu’il voyait la divinité. Qu’il voyait D.ieu. Bien entendu il adhérait a une religion avec ses codes, mais c’était dans la nature que l’expression divine le frappait. Après tout D.ieu n’avait il pas créé le monde ? Et n’était t’il pas infiniment juste, d’une justice implacable qui faisait que tous les éléments de la nature restaient a leur place.

Pas de chaos.
L’harmonie.

Il se tourna vers Amara, sans son petit rictus sardonique. “On est plus très loin” Et avança encore jusqu'à une cabane en bois. Ca ressemblait a une remise de bûcheron, et peut être que ça l’avait été. Il en poussa la porte. Une odeur de décomposition frappait dès l’ouverture de la porte. Un peu excentrée une bâche cachait une forme allongée.

Lazar souleva la bâche, dévoilant le corps d’un adolescent horriblement mutilé, cage thoracique ouverte. Son visage, laissé intact, présentait une expression de stupeur figée. Il manquait un bras. Hors de la plaie principale, on remarquait ce qui semblait être des traces de crocs et de griffes.

“Il n’est pas mort ici. Je te montrerais après l’endroit ou je l’ai trouvé. “

HRP:

Pour en revenir a un certain sarcasme, prononcé bien avant leur départ de la place, Lazar avait effectivement besoin d’une femme. Mais il était trop borné pour le reconnaître, et avait trop peur de perdre sa liberté pour l’accepter. N’avait il pas déja décliné une option qui aurait pu le mener sur cette voie ?

Il laissait Amara travailler. C’était déja assez compliqué sans doute, d’examiner cette chair humaine qui dégageait une odeur aussi forte. Il n’allait pas en rajouter. Il se contenta de s’adosser au mur et d’écouter. Comme avant, il laissait ses mots sortir et accompagner ses idées. Il haussa juste les sourcils a la mention de son don. C’était donc de la d’ou venait cette note spéciale dans son odeur. Et même si son explication fut courte, il en fut amplement satisfait. Apres tout, les trucs de sorcier, ça ne le concernait pas.

Toutes ces histoires de pierres de truc qui donnaient l'amnésie, ça ne l'intéressait que très superficiellement. Par contre le fait qu’il devait venir de loin, ça pouvait être une piste. Quel intérêt il y aurait de mettre le cadavre d’un sorcier touriste sur le territoire de la meute… Probablement que ça n’avait rien a voir avec lui personnellement, parce que sinon on l’aurait mis sur son palier. Et de toute façon il n'était pas la depuis longtemps. Il suivit le mouvement, finissant par la dépasser, pour lui montrer la voie.

”T’as l’air de t'éclater, j’avais oublié que ça t’excitait autant les cadavres”

Mais il s’en amusait pas. Il suivait la piste olfactive jusqu'à l’endroit ou le sorcier avait été trouvé. La, on voyait de nettes traces de sang séché sur un tronc et d’autres sur des feuilles au sol.

”Il n’y a pas de trace olfactive de la victime ailleurs qu’ici. Pas de piste à suivre. Comme s'il s’était matérialisé la. Ou qu’on l’avait porté. Tu sais d'où ce gars aurait pu être, selon ce que tu connais des autres coven des alentours ?

Il alla de nouveau se placer en observation.

”Faut que tu saches que nous on a déplacé le corps sans gants ni rien. Et avant ça, pas de traces sur le corps. Si il a été amené là, le type qui a fait ça devait porter une combinaison. Si on amène le gamin a l’autopsie ils vont direct remonter à nous et j’ai pas super envie qu’on finisse en garde à vue donc il va falloir nous couvrir sérieusement. Je te fais confiance, mais du coup on a intérêt a venir avec un truc béton”

Pas de doute qu’elle finirait par flairer le bon filon. Mais il avait a coeur ses intérêts et ca ne faisait jamais de mal de préciser.

Amara était une grande amatrice du coup d’épaule, mais comme le loup garou était majoritairement fait d’os, il ne ressentait pas grand chose. Il ne jugeait par ailleurs pas son point de vue, étant donné qu’il existait certainement plus bizarre qu’elle. Les sorciers avaient toujours eu une connivence avec le morbide, et ce pas que dans la culture pop.

”La vie c’est quand même sacrément bien. Tu devrais essayer un jour, juste pour voir. Mais bon peut être que pour les humains et sorciers c'est plus terne. Après tout votre perception du monde est plutôt courte, ça peut expliquer beaucoup”

Il la regardait elle, l'écoutait, mais en mi profil, comme si d’autres pensées l’occupaient en parallèle. Elle prenait ça de façon anodine mais les conséquences auraient pu être plus graves si la police s’en était mélée d’elle même. Par ailleurs, Amara ne semblait pas assez prendre en considération l'éventuel mobile de tout ça. Il fallait qu’il trouve quelque chose a lui fournir. Déja, ces traces sur le cadavre qui étaient clairement animale seraient difficilement l’oeuvre d’un tueur en série qui vise l’efficacité. Ou qui cherche juste a tuer. Ensuite pourquoi l’absence de piste ? Ca le troublait lui, mais elle, avec ses sens humains ca ne la préoccupait pas le moins du monde.

“Y a trop de coïncidences bizarre dans le coup pour que ce soit l’oeuvre d’un maniaque qui voulait juste buter un gamin humain lambda si tu vois ce que je veux dire. Et franchement je connais trop peu le bon côté des flics, y’en avais que dans les séries, des cops sympa, avant que je te rencontre. Quoi qu’il en soit, j’aurais l’intuition que le type qui a fait ca voulait qu’on en veuille aux loups ou avait quelque chose contre notre meute personnellement. Sinon tout ca n a aucun sens”

Le serbe gardait en tête de fouiller dans sa mémoire voir qui pourrait leur en vouloir assez pour leur laisser un cadavre sous le nez. Il accompagna cependant caporal Amara vers la barrière où ils avaient laissés leurs motos.

“La c’est bon t’as du réseau ?”

Il n’était encore pas trop tard. Si jamais les flics n’avaient plus besoin de lui, il irait se détendre dans la soirée.
Lazar ricana a l’histoire du chien policier parce qu’il y avait pensé tout a l’heure, ça faisait un drole d’écho de l’entendre dire.

“Essaye de me passer un collier tu verras. Enfin, flic non, j’ai rien de spécial contre vous mais j’ai de mauvais antécédents avec des gens du métier. Sinon c’est pas exactement pareil mais j’ai fait l’armée a une époque. Ca se trouve, à ce niveau la je suis plus gradé que toi.”

Si il fallait attendre ensuite qu’elle passe son appel, il patienta en reprenant sa cigarette de tout à l’heure qu’il cala dans un coin de son sourire narquois et qu’il alluma. Il s’attendait a voir débarquer une bonne voiture de police avec plein de flics en uniforme venant examiner le coin et ça ne le mettait pas trop a l’aise. Ca le rendait même sacrément nerveux si il ne l’était pas déjà assez.

“Si tout tes collègues rappliquent ici, j’ai pas vraiment envie de rester… Enfin si t’as vraiment besoin je reste, mais peut être pas comme ça. J’ai pas super envie de m’impliquer plus que ça.”

A son gout, Amara sautait un peu vite aux déductions. Mais bon c’était elle la pro c’était elle qui savait. Lui tant qu’on débarrassait le cadavre et qu’il avait l’assurance qu’il n’y aurait pas d’autre, il n’allait pas se plaindre. Par contre il acquiescait pour le mobile qui lui paraissait crédible. Puis c’était lui même qui l’avait suggéré. Les loups garous faisaient leur lot de bêtises pouvant causer leur lot d’ennuis. C’était pour ça que la règle était claire dans sa première meute : Pas de morsure. Les mordus, surtout les jeunes étaient une source de problème incontrôlable.

Il la regarda sortir son téléphone sans intérêt particulier mais répondit tout de même :“C’est pas vraiment la même chose”. Parlant de police et d’armée. Il n’avait pas la même expérience des deux et elles ne servaient pas le même emploi.

Lazar piétinait sur place en attendant la fin de l’appel. Elle l’avait entendu et il pourrait partir si il avait envie mais il répondit simplement, la disponibilité de sa collègue retrouvée : “Appelle moi quand tu as du nouveau. Ou que tu veux aller boire un verre”

Et sans attendre de réponse, il disparut dans la nuit. Il souffla pour relâcher la tension. Lazar regagna sa Harley, lui mit un petit coup affectueux au train et monta pour démarrer. Il roula directement jusque chez lui, laissant ses pensée se diriger vers autre chose.

Il se lavait les mains de toute cette affaire, maintenant c’était le job de la police.

Spoiler: