Messages : 57 Espèce / Talent / Familier : Botanokinésie Âge / Job : 26 ans/ Botaniste du coven et propriétaire de la champignonnière La Forestière Disponibilité RP : Non disponible ;-;
Sujet: Big and little troubles [ft. Amara] Jeu 5 Sep - 17:38
Amara,
Le réveil sonna. Une main sortie des couvertures pour écraser le bouton snooze. Juste 5 minutes de plus… La main glissa du réveil, qui accorda au dormeur ses 5 minutes de plus. Virgil se maudit de travailler si tard le soir, alors qu’il devait se lever tôt pour ouvrir sa boutique, mais il ne pouvait pas s’en empêcher. Peut-être également qu’il ne serait pas obligé de se lever, s’il ne possédait pas autant de plantes qui demandaient à être arrosées tous les matins.
À la fin des 5 minutes, le réveil sonna encore. Glissant finalement hors du lit, Virgil ferma définitivement l’alarme de cet appareil diabolique pour exécuter ses entraînements de routine et filer sous la douche. Jeans, tshirt, baskets. Il prit une demi-heure pour arroser la totalité de ses plantes, puis, il pu enfin manger quelque chose. Versant son café dans une tasse thermos format x-large, il quitta finalement son appartement à 7 heures du matin, ne manquant pas de saluer le concierge du building, un vieil homme sympathique qui faisait bien son boulot, doublé d’un client régulier de sa boutique.
Le trajet jusqu’à La Forestière n’était que d’environ 10 minutes. Cependant, il y avait une longue liste de chose à faire pour que tous ses plants de champignons restent bel et bien en vie. Arrosant une par une chacune de ses cultures avec un petit Agua movere, Virgil était cependant loin d’en avoir fini. Les champignons présentés dans la boutique n’étaient qu’une petite partie de ce qu’il avait dans l’arrière-boutique, mais surtout, au sous-sol.
La majorité des clients n’avaient accès qu’à la première partie de la boutique, là où se trouvait les espèces les plus communes de champignons, telles les pleurotes, chanterelles et morilles. Après tout, c’était ce qui se vendait le mieux que ce pourquoi la plupart de ses clients venaient. Seules quelques espèces moins connues étaient présentés, sans être dangereuses.
Dans l’arrière-boutique, plusieurs grosses étagères en bois contenaient quant à elles des espèces plus rares aux noms compliqués. Parfois toxiques, parfois comestibles, parfois hallucinogènes, ces champignons n’étaient destinés qu’à un usage magique et nécessitaient des conditions particulières à leur culture, tels que le type de sol ou l’exposition à la lumière.
Au sous-sol, l’accès était interdit à tous, sorciers compris, excepté Virgil, qui y gardait des champignons d’espèces encore inconnues, et pour la plupart, dangereuses. Trop rares et précieuses pour être vendus, elles étaient ses sujets d’étude.
Ouvrant la boutique à 8 heures, Virgil avait affiché son panneau «Ouvert» depuis à peine 10 minutes qu’on ouvrit la porte de la boutique. Occupé à vérifier son inventaire dans son livre de compte derrière le comptoir, Virgil leva les yeux. Une femme brune au visage fermé. Quelque chose disait à Virgil qu’elle ne venait pas chercher des morilles pour compléter son omelette. Puis, il aperçut le joli badge doré épinglé à son haut…
God f*king dammit.
Qu’est-ce qu’un policier foutait dans sa boutique?! Essayant de ne pas penser aux nombres de choses complètement illégales qui se trouvaient dans son arrière-boutique, Virgil fixa la jeune femme d’un regard noir, visiblement ulcéré par sa présence.
Je peux savoir ce que vous faites ici? J’ai pas toute la journée pour ces conneries et vous allez faire fuir mes clients.
Virgil n’aimait pas les policiers, particulièrement la GRC. Comment avoir une bonne opinion d’eux quand les journaux rapportaient quasiment une fois par mois un acte de brutalité policière à l’encontre de quelqu’un qui ne l’avait pas mérité? Ils se tournaient les pouces dans les dossiers de ces femmes autochtones disparues depuis des mois, mais pour venir faire chier un vendeur de champignons, ils étaient là aux premières heures du matin!
Messages : 136 Espèce / Talent / Familier : Sorcière & Géokinésie & Un crapaud mâle, Cillian. Âge / Job : Vingt-sept ans & Caporal.
Sorciers
Sujet: Re: Big and little troubles [ft. Amara] Ven 6 Sep - 12:18
: Big and little troubles
virgil & amara
Amara passa les portes battantes de la morgue sans sourciller. Après être restée une bonne heure dans le froid réfrigérant d'une salle d'autopsie, elle avait grand besoin d'un café. Même celui particulièrement infect du distributeur de l’hôpital.
Munie de son gobelet en carton, elle se retrouva devant l'entrée de la morgue. Il était cinq heures du matin et il faisait encore nuit. Le calme ambiant était parfois brisé par les sirènes d'une ambulance se dirigeant vers les urgences. Elle avala une gorgée, s'adossant au capot de sa voiture. Elle revit le visage tordu de douleur du jeune adolescent et l'écume qu'il avait aux coins des lèvres. Lorsqu'elle était arrivée sur place, il était déjà mort, allongé sur le bitume froid. Il ne pouvait s'agir d'un sans domicile fixe étant donné la qualité des vêtements, la montre au poignet et les baskets de marque aux pieds. Il s'était effondré à quelques kilomètres du campus, non loin d'un bar étudiant. Ça avait commencé par des vertiges, une fièvre fulgurante, la vue qui se brouille, la sensation de jambes flageolantes et avant qu'il ait pu faire quoique ce soit, il était tombé comme foudroyé. Le décès était survenu dans la minute. Les conclusions du médecin légiste étaient sans appel : c'était un empoissonnement. Cette manière de donner la mort était connotée. Néanmoins, elle devait d'abord se renseigner sur le comment avant de intéresser au qui et au pourquoi. La réponse à la première question, la mènerait naturellement aux deux suivantes. Elle se décida donc à retourner au poste, avertir Cooper.
Elle était là depuis déjà une bonne demi-heure lorsque la boutique fût officiellement ouverte. Elle était restée dans sa voiture, observant les faits et gestes du propriétaire. Au bout de dix minutes, elle franchit le seuil, faisant résonner une clochette. L’accueil ne fût pas des plus chaleureux. Amara haussa les sourcils, peu impressionnée par cette agressivité matinale. En tant que membre des forces de l'ordre, elle avait habitude de ce genre de comportement virulent. Elle sortie sa plaque de la poche intérieure de sa veste.
« Caporal Avalon » énonça t-elle calmement. « J'aurais besoin de vous poser quelques questions. Si vous ne voulez pas que cet entretien s'étale sur une journée entière et au poste, je vous conseille de changer de ton. » Il s'agissait plus d'un ordre que d'une réelle recommandation. Elle n'avait pas le temps pour ce genre de chose. De plus, elle était là pour une enquête sur un homicide et non pour une visite de courtoisie. « Vous m'épargnerez vos griefs contre la GRC ou toutes les autres formes d'autorité que vous estimez responsables des malheurs du monde, je n'ai pas que ça à faire. » Droite, ses yeux sombres rivés sur l'homme qui lui faisait face, elle intimait le respect. Sa froideur et sa façon de se présenter avaient quelques avantages.
Le silence se fit. Elle rangea sa plaque, jeta un coup d’œil tout autour d'elle. Encore un drôle de commerce dans la drôle de ville de Revelstoke. Parfois, les goûts et les envies de ses concitoyens lui échappaient totalement. Enfin bon, peut-être que les champignons étaient destinés à devenir les prochains ingrédients stars d'un nouveau régime miracle, qui sait. Elle se tourna de nouveau vers son interlocuteur.
« Cette nuit, nous avons trouvé dans l'estomac d'une victime empoisonnée, un mélange toxique particulièrement élaboré, dans lequel nos scientifiques on détecté plusieurs substances corrosives. » Elle fit une pause, posant un papier sur le comptoir. « Il s'avère que certaines sont similaires à la composition de certains champignons mortels. Sur ce document, vous trouverez la liste des spécimens reconnus. Je voudrais que vous m'en disiez plus sur eux et sur les effets. J'ai aussi besoin de savoir où on peut s'en procurer et s'il vous arrive d'en vendre. » Elle ne prit pas la peine de cacher ses intentions, Amara était là pour résoudre un homicide pas pour se préoccuper du petit commerce mi-légal d'une champignonnière.
Peu amène, elle lui adressa tout de même un sourire de circonstance.
(c) DΛNDELION
Virgil Kessler
Messages : 57 Espèce / Talent / Familier : Botanokinésie Âge / Job : 26 ans/ Botaniste du coven et propriétaire de la champignonnière La Forestière Disponibilité RP : Non disponible ;-;
Sujet: Re: Big and little troubles [ft. Amara] Sam 7 Sep - 3:45
Amara,
Face aux menaces à peine voilées lancé par le «Caporal Avalon» de le ramener au poste, Virgil se mordit la langue, et s’appuya le dos au mur, les bras croisés contre son torse, une lueur furieuse enflammant ses yeux pâles. Il étouffa un soupir, et attendit qu’elle lui dise la raison de sa présence ici. La GRC avait-il tant d’employés sur les bras qu’ils envoyaient un caporal l’emmerder dans sa propre boutique? Et pour quoi? Aux dernières nouvelles, ils ne pouvaient pas fouiller dans sa propriété sans avoir de mandat valide au préalable.
Tout ce que le Caporal Avalon lui tendit fut une liste, mais pas avant d’entrer dans les détails. Quelqu’un avait, cette nuit, eu la malchance d’avoir ingéré un cocktail d’ingrédients toxiques. Champignons inclus, apparement, d’où la présence du caporal dans sa boutique. Petit à petit, la gravité de la situation lui fit descendre ses barrières. On parlait d’un meurtre, peut-être. Ou d’un suicide. Un seul coup d’oeil à la liste permettait de deviner quel cette pauvre personne n’avait pas manger cela par erreur. Pas besoin d’être scientifique pour le voir.
Intrigué, Virgil décolla son dos du mur et déboucha son thermos rempli de café pour s’assurer d’être bien réveillé avant de plonger dans la liste du contenu de l’estomac d’un pauvre inconnu. Tandis qu’il lisait, ses sourcils blonds prirent un pli confus. Beaucoup, beaucoup de coupables possibles, au travers de tout cela. Cependant, il ne pouvait pas pointer clairement quelqu’un du doigt.
Après avoir jeté un oeil à la liste, Virgil leva la tête pour regarder le caporal, et répondit, cette fois, d’une voix posée.
Je vois qu’il y a de l’amatoxine, et ça, on n’en retrouve que dans les champignons de type Amanita, qui sont effectivement vénéneux. L’amatoxine s’attaque au foie et aux reins, et la dose létale minimale est d’uniquement 7 miligrammes chez un homme adulte. Si on parle d’amatoxine à l’état pur, bien sûr, précisa-t-il, car dans un champignon, la quantité n’est pas aussi grande, et il faut une ou deux heures avant l’apparition des symptômes, soit des vomissements et étourdissement, ainsi qu’une chute de pression.
Puisqu’il ne connaissait pas la cause de la mort de cette personne, difficile de savoir si cela collait au meurtre ou pas. Dans tous les cas, l’amatoxine ne pouvait pas être le seul coupable. La victime aurait sans doute eu le temps de se rendre à l’hôpital, celui-ci disposant certainement d’un antidote.
Il y a énormément de psylocybine... Avant sa mort, la victime a dû vivre le plus gros trip de sa vie, souffla Virgil, renversé de voir que quelqu’un ai pu ingérer tout ça. C’est ce qu’il y a dans les «champignons magiques», et parfois aussi certaines plantes, en moins grande quantité cependant. Ils provoquent un état d’euphorie, d’ivresse, et en forte doses, des hallucinations et des bouffées délirantes. Ces champignons ne sont pas mortels cependant.
Virgil glissa alors la liste vers le caporal. Voilà. Il avait été parfaitement honnête avec elle en lui disant tout ce qu’il savait sur les substances qui se trouvaient sur cette liste. En tout cas, celles qu’il reconnaissait. Il y avait effectivement beaucoup de raison de croire que le coupable était un mycète quelconque. Cependant, il restait toujours la question de la disponibilité des champignons… Virgil regarda le caporal, l’air hésitant.
… La principale sources de mes revenus provient des champignons que vous voyez ici, dit-il en désigna la pièce d’un geste de la main. Des champignons parfaitement inoffensifs et excellent pour la santé… Il m’arrive parfois de tenir des stocks d’Amanite et de Psylocibe dans mon inventaire afin d’en vendre à certaines personnes ainsi que pour les étudier… et je ne vends jamais aux mineurs.
Quant aux «certaines personnes», il s’agissait principalement de chercheurs comme lui, de sorciers, bref, des gens qui avaient de bonne raison d’en vouloir. Après, il ne connaissait pas intimement tous ses acheteurs. Bien sûr, Virgil ne parlait surtout pas des autres espèces de champignons qui se trouvaient dans l’arrière boutique, qui n’étaient définitivement pas inoffensives.
